L’institut national des statistiques rapporte notamment une hausse annuelle de 71,9% des prix de l’alimentation, de 15,2% pour les transports et de 23,6% sur l’habillement.
L’Egypte a connu ces derniers mois une hausse de l’inflation et une dévaluation de près de 50%.
Le pays de 105 millions d’habitants, premier importateur de blé mondial, subit de plein fouet la guerre entre l’Ukraine et la Russie, ses deux principaux fournisseurs.
Entre méga-projets du président Abdel Fattah al-Sissi, subventions sur de nombreux produits et politique monétaire de soutien de la livre égyptienne, sa dette a aussi explosé.
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L’Egypte est désormais l’un des cinq pays du monde les plus exposés au risque de défaut de paiement de sa dette extérieure, selon l’agence Moody’s.
L’année dernière, le Fonds monétaire international a approuvé un prêt de trois milliards de dollars pour l’Egypte, dont la dette extérieure a plus que triplé en dix ans, atteignant un record de 165,4 milliards de dollars cette année, selon les chiffres du ministère du Plan.
Après avoir compté durant des années sur les renflouements des pays du Golfe en forme de dépôts à la Banque centrale, Le Caire peine désormais à vendre des actifs ou à ouvrir des projets sur son sol aux investisseurs du Golfe qui affirment désormais vouloir « des retours sur investissement ».