À ce jour, seuls le mil et le coton ne sont pas encore récoltés, toutes les autres cultures, maïs, arachide, fonio, soja, ont été récoltées. Ces bons rendements obtenus, rendus possibles par l’abondance des oré&cipitations, la satisfaction se lit sur le visage des agriculteurs. C’est le cas de Souleymane Diarra qui possède une parcelle de 4 hectares dédiée à la culture d’arachides. Et pour cause «la récolte a été bonne» dont une partie est réservée à la consommation familiale, le reste étant destiné à la vente, source de revenus.
Cependant, le gouvernement malien a interdit, en octobre dernier et jusqu’à nouvel ordre, l’exportation des oléagineux comme l’arachide, le soja, le sésame et les amandes de karité.
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Actuellement, le kilo d’arachide est vendu à 1000 fcfa. Souleymane Diarra estime que la campagne est prometteuse cette année, car, il n’y a pas eu de problèmes majeurs comme les ravageurs qui ont affectés les cultures ces dernières années.
À propos des autres cultures de rente, le directeur régional de l’agriculture de Koulikoro, Luc Diarra, dit que la campagne agricole au titre de 2024 a «comblé toutes les attentes». A l’issue des différentes sorties sur le terrain, les producteurs n’ont pas dissimulé leur satisfaction grâce notamment à une très bonne pluviométrie.
À ce sujet, l’Organisation internationale des Migrations a indiqué les précipitations exceptionnelles enregistrées au Mali cette années sont les plus importantes depuis 1967.
Il a invité les producteurs à observer les conseils qui leur ont été donnés à propos de la conservation des récoltes. Pour lui, il ne s’agit pas «de produire pour de produire, mais de produire pour en tirer des bénéfices». Il a conclu en disant que la bonne conservation des récoltes est très importante pour assurer l’autosuffisance alimentaire au Mali.
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Si le responsable a mis l’accent sur le stockage c’est que ce dernier constitue une source de pertes de récoltes comme le souligne ce document du Fonds international de développement agricole «Les défis consistent à surmonter ces faiblesses: insuffisance d’infrastructures (irrigation, routes et pistes rurales, stockage, marchés ruraux)»
Selon la Banque mondiale, le Mali possède un potentiel agricole d’environ 44 millions d’hectares dont seulement 7 millions (soit 16%) sont cultivés. Quant à l’irrigation, la Banque mondiale note que «le potentiel irrigable du pays est estimé à plus de 2,2 millions d’hectares dont seulement 170.000 sont équipés en maitrise totale de l’eau et 210.000 en maitrise partielle.»