Mali: une taillerie de pierres fines voit le jour, au bonheur des femmes minières

La taillerie permet d'éviter l'exportation brutes de pierres semi-précieuses et précieuses extraites du sous-sol malien.

Le 11/03/2023 à 09h42

Vidéo L’unité de taillerie de pierres fines a été inaugurée mardi 7 mars 2023 à Lasa, dans la commune III du District de Bamako. L’infrastructure a coûté environ 200 millions de francs CFA à l’association des femmes minières du Mali (Afemine-Mali) avec l’appui de son partenaire ONU-Femmes et ses partenaires. L’unité peut produire entre 100 à 200 pierres taillées en cabochon par jour.

Désormais les femmes maliennes pourront se faire belles avec des bijoux sertis de pierres fines made in Mali. Une unité de taillerie a été inaugurée, mardi 7 mars 2023 à Lasa, dans la commune III du District de Bamako. Avec l’inauguration de cette unité de taillerie, Afemine-Mali ajoute une corde à son arc. Auparavant, l’association exerçait uniquement dans la transformation des produits alimentaires et des fruits.

Selon la directrice de l’unité de taillerie, à travers l’installation de cette entreprise, les femmes minières du Mali entendent mettre en valeur les pierres fines du pays. Elles comptent ainsi apporter leur contribution à l’éradication de la famine et de la pauvreté en offrant formation et métier aux femmes et aux plus jeunes.

L’unité de taillerie de pierres fines du Mali, produit du grenat de différentes couleurs, du vert foncé au vert citron, le grenat jaune, l’agate noire, la tourmaline noire, l’onyx et bien d’autres encore. Le prix des bijoux est compris entre 10.000 et 200.000 FCFA, selon qu’il s’agisse d’une pierre fine ou d’une pierre précieuse.

L’unité fait aussi des tableaux de pierres fines dont le prix varie de 15.000 à 350.000 FCFA et même parfois plus s’il y a plus de pierres précieuses incrustées dansle tableau.

L’association dispose d’une mine de 104km2 à Diagon, dans le cercle de Bafoulabé, dans la première région du Mali. Une mine délivrée spécialement sur dérogation qui est en train d’être exploitée par les femmes de la localité. Une manière pour l’association de contribuer non seulement à l’économie locale mais surtout à l’autonomisation de la femme rurale.

Par Diemba Moussa Konaté (Bamako, correspondance)
Le 11/03/2023 à 09h42