Nous sommes au marché central au poisson de Dakar, point de chute de presque toutes les captures de la pêche du jour. Ici, les femmes sont les plus actives malgré le manque de coof, le fameux mérou indispensable ceeb u jën (riz au poisson).
Majoritairement, ce sont elles qui achètent, revendent, nettoient pratiquement tout ce qui transite par cette immense halle. Quand elles ne le font pas directement elles-mêmes, il arrive souvent qu’elles emploient des hommes pour les remplacer.
Le travail est dur, mais ici hommes et femmes n’ont pas le choix et sont obligés de quitter très tôt leur foyer pour se ravitailler. Ils ne gagnent pas beaucoup et travaillent dans des conditions difficiles. Avec un peu plus d’organisation, les travailleurs ont les moyens de gagner suffisamment pour subvenir aux besoins de leurs familles.
La réfrigération fait défaut et le poisson ne tient pas longtemps à l’air libre, surtout avec la chaleur tropicale qui règne dans la capitale. Les professionnels interpellent les autorités.
Autre problème: l’entretien. Ce marché relativement récent est mal entretenu. Ce qui justifie d’ailleurs les nombreux changements opérés à la tête de la structure. Mais pour le moment, il n’y a pas d’amélioration significative.