Les restrictions des exportations de certains légumes décidées par les autorités marocaines l’année dernière, pour contrecarrer la flambée des prix sur le marché local, continuent d’avoir des répercussions sur les prix de certains légumes, oignon et pomme de terre notamment. Cela est particulièrement vrai en Mauritanie, qui était totalement dépendante des approvisionnement en provenance du Maroc où l’offre a diminué en raison d’une sécheresse persistante.
En réaction, les importateurs mauritaniens se sont tournés vers les marchés néerlandais et égyptien pour approvisionner le marché en oignon et en pomme de terre. Toutefois, ces deux pays ne semblent pas être en mesure de remplacer l’offre marocaine, aussi bien qualitativement que quantitativement.
Et la raison est simple. Grâce à la proximité géographique, les légumes chargés dans les camions à partir de la région d’Agadir étaient livrés, sous 48 heurs, dans les marchés de Nouadhibou et de Nouakchott. Par contre, les produits importés des Pays-Bas et d’Egypte empruntent les voies maritimes, un long voyage qui fait perdre aux légumes un peu de leur fraicheur.
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Et malheureusement, comme l’a souligné Mohamed ould Sidina, grossiste au Marché marocain de Nouakchott, «le marché mauritanien de l’oignon et de la pomme de terre est désormais approvisionné principalement à partir des Pays-Bas, avec une part marginale venant d’Egypte». Les importations à partir de ces deux pays sont à l’origine des «prix instables».
La semaine dernière, la paire -un sac d’oignon et un sac de pomme de terre- se vendait à 1.400 ouguiyas (environ 40 euros), contre 1.770 ouguiyas (environ 50 euros) actuellement. «Nous travaillons sous la menace constante d’un risque de pourrissement de ces deux produits, périssables par excellence».
«Nous sommes confrontés à de multiples contraintes ignorés des consommateurs. Les navires peuvent voyager plusieurs jours avant de débarquer la marchandise, avec des risques d’avarie et de pourrissement qu’un tel périple comporte. Il y a quelques jour, nous avons perdu 7 tonnes d’oignon. Une fois les produits débarqués et stockés en magasin, on se retrouve devant le problème de la conservation qui induit de grosses dépenses journalières à cause de la consommation de l’énergie électrique. Voila pourquoi le marché de ces deux produits et volatiles», a souligné pour sa part Mohamed Moctar, également grossiste au niveau du marché.
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Face à l’arrêt des exportations marocaines de certains légumes, certains opérateurs marocains installés en Mauritanie se sont tournés vers d’autres produits. «Nous avons arrêté de vendre l’oignon et la pomme de terre depuis que le Royaume du Maroc a arrêté l’exportation de ces produits par souci de sécurisation du marché intérieur», a expliqué Nasr Belaïd, grossiste marocain.