Fin novembre 2025, le Niger annonçait mettre sur le marché international l’uranium produit par la Somaïr, filiale du géant français Orano. La Somaïr, Société des mines de l’Aïr, était détenue à 63,4% par Orano et à 36,6% par l’Etat du Niger. «Nous allons produire plus d’uranium, pour le mettre sur le marché international, le vendre au profit des Nigériens», a déclare le général Tiani Abdourahmane, président de la république du Niger.
Le Niger fournit 4,7% de la production mondiale d’uranium naturel, selon des chiffres de 2021 de l’agence d’approvisionnement d’Euratom.
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A Niamey, cette décision majeure qui vient redéfinir les équilibres du secteur minier, ne laisse personne indifférent. «Ça fait des années qu’on attendait cet instant, c’est notre lutte depuis longtemps et je pense que tout gouvernement responsable doit mettre en application ce que nous sommes en train de vivre aujourd’hui», explique Salissou Amadou, acteur de la société civile nigérienne.
«Nous attendons à de grands changements. Nous avons la certitude que cette fois-ci, notre uranium nous reviendra», ajoute Abass Djibo, Citoyen nigérien.
Désormais, le Niger ouvre la voie à des nouveaux partenaires désirant s’enquérir de cette ressource stratégique qu’est l’uranium. Une initiative qui renforcera sans doute la position du pays sur la scène internationale.
Orano avait acté, en décembre 2024 la perte du contrôle opérationnel de ses trois filiales minières au Niger: la mine de la Somaïr, celle de Cominak et le gisement d’Imouraren. Ce dernier site est l’un des plus importants gisements d’uranium au monde, avec des réserves estimées à 200.000 tonnes.
