Depuis, le début des délestages d’électricité à Niamey, les lampes et panneaux solaires connaissent un regain d’intérêt. Dans les boutiques, les articles marchant à l’énergie solaire foisonnent. «Il y a des kits complets avec au moins 3 ampoules et la batterie intégrée qui varient de 12.500 à 15.000 FCFA. Il y a des projecteurs, des lampadaires, de petites lampes et des mini-kits, avec des prix variant de 5.000 à 100.000 FCFA», explique Ouédraogo Saban, promoteur d’appareils solaires.
Ces derniers permettent aux populations de faire face aux coupures d’électricité récurrentes résultant de l’embargo de la CEDEAO contre le Niger. «Je suis venu acheter une lampe rechargeable à cause des délestages de 2 à 3 heures. La rentrée scolaire vient de débuter, alors, il nous faut forcément ces lampes solaires pour permettre à nos enfants de réviser leurs cours à la maison en attendant le retour de la situation à la normale», déclare Fadili Issa, père de famille.
Abdoul Kader, opérateur économique, utilise un groupe électrogène pour ses besoins domestiques, avec une ardoise plus salée. «Le groupe électrogène dépanne du tic au tac, et par rapport au solaire, on l’achète moins cher mais on investit beaucoup: il y a le coût de la réparation, le coût du carburant... Avec 5.000 FCFA, ça tient à peine 48 heures, et avec la fréquence des délestages, imaginez ce que ça fait», explique-t-il.
Comme les panneaux solaires, les groupes électrogènes rythment les activités socio-professionnelles des populations de la capitale nigérienne. Les générateurs sont de plus en plus sollicités en cette période de délestage et les anciens appareils ainsi que ceux d’occasion constituent une aubaine pour les réparateurs, qui sont très sollicités pour des révisions et de la maintenance.
«Je suis venu récupérer mon groupe électrogène qui est tombé en panne avant-hier nuit, parce qu’il fonctionne de manière continue. C’est une machine avant tout», souligne Boubacar Ali, détenteur de groupe électrogène. Face à lui, Ousseini Garba, réparateur, confirme: «Grâce à ce métier, nous arrivons à joindre les deux bouts. Avec les clients, l’entente est parfaite, surtout au vu du contexte.»