Chez Lansana Niangue, l’élevage de pigeons confine à la passion. Ce comptable de 45 ans est colombiculteur depuis 2004. Chaque jour, il observe strictement le même rituel, loger, nourrir, soigner. De ces gestes quotidiens naît une parfaite osmose avec ses volatils.
«J’ai la passion des pigeons depuis l’enfance, une passion dont on ne peut mesurer la profondeur. Quand je suis avec mes oiseaux, j’oublie mes soucis. Pour moi, c’est vraiment quelque chose d’important», déclare Lansana Niangue, également président de l’Association nationale des éleveurs de pigeons de race du Niger, créée en 2019 et qui compte aujourd’hui plus de 80 adhérents.
Le business de la colombiculture à Niamey.. le360 Afrique/Sarki
Moumouni Almoctar Djermakoye, 29 ans, pratique cet élevage depuis 2017. Dans ses colombiers, plusieurs races de pigeons parmi lesquelles il ne cache pas sa préférence. «J’ai fait de ma passion un travail. J’élève différentes races, comme les pigeons voyageurs, les laorres, les boulons, les mondains... Ces derniers sont d’ailleurs mes préférés, car ils sont beaux à voir», dit cet éleveur. Le prix d’un pigeon de race variant entre 50.000 (76 euros) et 1 000 000 francs CFA (1524 euros).
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«Au Niger, c’est grâce à la création de l’association que l’élevage des pigeons de race a pris son envol. L’association organise des foires et des expositions. Grâce à de tels évènements, le public est informé de nos activités qui peuvent générer des revenus substantiels», souligne son président.
Et ce n’est pas cet autre passionné qui le contredirait. «J’ai gagné la moitié du prix de la voiture que j’ai actuellement grâce à cet élevage de pigeons. Et j’ai d’autres projets que je compte financer avec mes pigeons», témoigne Moumouni Almoctar Djermakoye.
Autour de cet élevage gravitent plusieurs activités connexes telle que le commerce de l’alimentation et des accessoires, également source de revenus.