Niger: le gouvernement de transition plafonne le prix du riz

Riz basmati de l'Inde.

Le 26/02/2024 à 08h00

VidéoCéréale de base, le riz est devenu depuis l’embargo de la Cedeao contre le Niger, le véritable or blanc avec un prix qui est passé de 11.500 à 18.000 fcfa. A l’approche du ramadan, le gouvernement a pris les devants en fixant un prix plafonné du sac de 25 kilos à 13.500 fcfa. Une bonne nouvelle pour les ménages mais qui craignent que cette décision ne soit pas respectée.

Face à la flambée du prix du riz, le gouvernement nigérien a décidé d’agir en plafonnant le prix du sac. Ainsi, le prix du sac de riz de 25 kilos a été réduit de 25% pour être plafonné à 13.500 fcfa à Niamey.

Une baisse dont les effets se font déjà ressentir dans les assiettes des consommateurs. «J’ai commandé un plat de riz et au moment du service j’ai constaté que l’assiette, et pour la même somme, est remplie plus que d’ordinaire. Je m’était dit que la restauratrice s’était trompée. C’est après que j’ai appris que c’est le prix qui a été baissé d’où ce changement significatif dans mon assiette et je me suis bien rassasié, Dieu merci», témoigne Fayçal Mahamadou.

Mais cette baisse du prix du riz laisse certaines interrogations en suspens. «La baisse est bonne pour tout le monde. C’est vraiment quelque chose de louable mais reste à savoir quelle option ils vont suivre pour l’appliquer: immédiatement ou graduellement», s’interroge Hadidjatou Koubra Issa, une restauratrice.

Pour les acteurs de la société civile, l’Etat doit veiller au grain pour le respect de cette décision face aux commerçants véreux. «Ils ont dit qu’ils vont mettre les forces de défense et de sécurité à contribution. C’est bien mais il faudrait également réactiver la police sanitaire pour inspecter les marchés et voir si les commerçants respectent la décision. La population aussi se doit de dénoncer les abus et en informer les autorités», recommande Mariatou Amadou, coordonnatrice du mouvement «Femmes engagées».

Avec ce prix plafonné à 13.500 fcfa, au-delà de la satisfaction, les ménages nigériens fondent l’espoir de voir les prix des autres denrées de grande consommation pendant le mois béni de ramadan cassés à leur tour par le gouvernement pour mieux lutter contre la cherté galopante de la vie.

Par Aboubacar Sarki (Niamey, correspondance)
Le 26/02/2024 à 08h00