L‘Agence marocaine de coopération internationale (AMCI), l’Agence belge de coopération internationale (ANABEL) et l’Agence pour la promotion de l’investissement en Mauritanie (APIM) ont organisé du 19 au 21 mai Nouakchott, une sessions de formation au profit de 50 professionnels issus de 20 structures publiques et privées de l’écosystème entrepreneurial mauritanien.
Ce cycle, financé par l’Union européenne, s’inscrit dans le cadre du projet de coopération triangulaire Link Up Africa réunissant le Maroc, l’Union européenne et des pays africains. Signé en mars 2022, ce projet d’une durée de quatre ans, qui comporte deux volets, est doté de 4,15 millions d’euros dont un million est consacré à l’entreprenariat et l’innovation.
Startups africaines: levée de fonds en baisse
Link Up Africa est peut-être l’un des instruments qui ont contribué à la levée de fonds par les startups africaines. En 2024, ces jeunes pousses ont levé un total de 2,2 milliards de dollars auprès d’investisseurs, selon les données de la plateforme «Africa: The Big Deal».
Bien que substantiel en valeur absolue, ce montant est en baisse par rapport aux 2,9 milliards levés en 2023. L’année écoulée, les startups marocaines ont levé 70 millions de dollars. D’où la nécessité de renforcer les compétences des jeunes porteurs de projets.
A la session de Nouakchott, Nouafal Chama, président de Startup Maroc explique «nous avons organisé une mission d’experts pour permettre aux startups du système mauritanien d’avoir des échanges d’expériences dans le cadre du projet Link Up AFRICA, qui permet de donner une boite à outils pour la mise en place d’un programme d’incubation sur 14 semaines incluant outils, canevas, guides et ressources numériques.» L’expert marocain dit avoir retenu certaines initiatives d’intérêt dans l’écosystème mauritanien.
Tabarina Chanel, du réseau Jeune Chambre de Commerce de Mauritanie, un réseau de jeunes professionnels, diplômés et entrepreneurs, explique «nous avons acquis des outils permettent l’accompagnement des PME que nous suivons, grâce à ces trois jours de formation. C’est un kit très important, car les entrepreneurs que nous suivons ne sont très outillés, manquent parfois de connaissances. Le fait de nous amener un expert avec 20 ans d’expérience est une excellente initiative».
Senad Mohamed, coordinateur agence Techghil Université Nouakchott, une institution dédiée à la création de startups se réjouit ne cache pas sa satisfaction «nous avons suivi avec un intérêt particulier ces journées de renforcement des capacités qui nous permettront d’améliorer nos activités d’encadrement».