La politique adoptée par les autorités nigérianes au cours de ces derniers mois pour faire face à la chute inquiétante de la production pétrolière du pays commence à porter ses fruits. Après avoir réussi à redresser la barre de la production durant le dernier trimestre de l’année dernière, la production de l’or noir a fait un bon significatif en janvier dernier en s’établissant à 1,6 million de barils par jour (mb/j), selon les données fournies par les autorités.
Une forte hausse de la production qui s’explique essentiellement par la lutte sans merci que mènent les autorités depuis quelques mois contre le vol de pétrole brut qui fait perdre jusqu’à 700.000 barils par jour à l’Etat nigérian et aux majors pétroliers présents dans le pays. Une situation qui a fait perdre au pays d’importantes ressources au moment où le cours du baril de pétrole atteignait des sommets en 2022.
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Cette lutte contre le siphonnage a ainsi permis de réduire fortement le vol de brut et d’augmenter très sensiblement la production du pays. Ainsi, après avoir perdu la première et la seconde place des producteurs de pétrole du continent durant le 3e trimestre de l’année dernière avec une production quotidienne moyenne de 1,067 mb/j, à cause essentiellement du siphonnage, le Nigeria a retrouvé sa place de leader africain durant le dernier trimestre de l’exercice passé en luttant férocement contre le vol de brut. Ce qui avait permis de remonter la pente et de porter la production journalière moyenne à 1,203 mb/j et avait permis au pays de conserver de justesse sa place de premier producteur d’or noir du continent, devant l’Angola (1,142 mb/j), l’Algérie (1,017 mb/j) et la Libye (0,991 mb/j). La production restait tout de même inférieure à celle de 2021 qui ressortait à 1,323 mb/j.
En intensifiant cette lutte, les autorités ont augmenté sensiblement la production pétrolière pour la porter à 1,6 mb/j durant le mois de janvier dernier. La production moyenne quotidienne du mois de janvier dépasse même celle de 2020 qui s’établissait à 1,578 mb/j.
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Et fort des succès engrangés, les autorités nigérianes se sont fixées comme objectif d’éliminer totalement le siphonnage du pétrole et atteindre le quota de production fixé au pays dans le cadre des accords OPEP+.
A noter qu’au-delà du manque à gagner entrainé par le vol de brut et le départ de certains majors pétroliers, l’intensification de la lutte contre le vol et le raffinage clandestin intervient alors que la plus grande raffinerie de pétrole du continent de l’homme d’affaires Aliko Dangote et dont l’Etat est actionnaire à hauteur de 20% devrait incessamment démarrer ses activités. Cette lutte permet ainsi d’éliminer toute concurrence déloyale pratiquée par des raffineurs clandestins, qui profitent de la qualité du brut nigérian qui est facile à raffiner, tout en augmentant fortement la production de brut du pays.