Cinq candidats sont dans les starting-blocks en perspective de «la bataille» prévue sur les bords de la mythique lagune des pêcheurs Ébrié en Côte d’Ivoire. Sidi ould Tah (Mauritanie), Amadou Hott (Sénégal), Maimbo Samuel Munzele (Zambie), Tolli Abbas Mahamat (Tchad) et Tshabalala Bajabulilé Swazi (Afrique du Sud) rêvent de succéder à Akinwumi Adesina, actuel président de la BAD qui clôt deux mandats.
Outil stratégique de développement, la BAD est dotée d’un capital de 318 milliards de dollars détenu par des actionnaires régionaux et non régionaux.
Pour soutenir le candidat mauritanien qui figure parmi les favoris à cette élection, la présidence mauritanienne a mis en place un comité de pilotage placé sous la houlette du Premier ministre, Moctar ould Diaye et un directoire de campagne, à la tête duquel est placé le ministre des Finances, Sid’Ahmed ould Bouh, gouverneur à la BAD.
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Ce directoire intègre plusieurs cadres vivant au pays et la crème de l’expertise de la diaspora dans plusieurs domaines, pour accompagner la candidature mauritanienne, qui apparait comme un immense challenge aux yeux de nombreux observateurs.
Maitre Jamal Taleb, avocat inscrit au barreau de Paris, chargé de la communication de la campagne, rappelle «un candidat à la présidence de la BAD, est celui d’un pays. Sidi ould Tah est le candidat de la Mauritanie, son pays qui l’accompagne et qui a décidé de s’engager de façon forte. Le président de la République a mis les moyens qu’il faut. Un comité de pilotage présidé par le Premier ministre a été mis sur pieds. Celui-ci est coordonné par le ministre des Finances, avec un rôle fondamental du ministre des Affaires étrangères, la diplomatie ayant un rôle important en pareilles circonstances, le secrétaire général de la présidence.»
Le chargé de communication évoque le profil d’un candidat «bancable» avec un très bon background, lié à la carrière gouvernementale de Sidi ould Tah et sa présence à la tête de la Banque arabe pour le développement économique pour l’Afrique (BADEA), depuis une décennie.
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Ahmed ould Cheikh, directeur de publication du quotidien Calame, rappelle que Sidi ould Tah «dirige la BADEA depuis une décennie, avec un bilan élogieux, notamment la mobilisation de plus de 18 milliards de dollars au profit de l’Afrique, ce qui lui a permis de tisser un réseau de relations qui se révéleront bénéfiques pour sa campagne».
Le journaliste rappelle également la présidence en exercice de l’Union africaine (UA), du chef de l’État mauritanien, de février 2024 à février 2025, qui pourrait être d’un apport diplomatique très utile.
