À quelques jours de la fin de la campagne électorale, c’est l’effervescence dans les rues de Libreville. Entre le vrombissement des imprimeries et le cliquetis des machines à coudre, les ateliers ne désemplissent pas. Ces professionnels de l’ombre deviennent, le temps d’une campagne, des acteurs clés du jeu politique.
Dans son petit atelier du Pk8, Christophe, imprimeur depuis seulement trois ans, se bat pour se faire une place sur le marché. «Je reçois les restes des autres. C’est-à-dire ce que les grands imprimeurs négligent. C’est par là que je commence. Il faut aussi comprendre que c’est cela le business lorsqu’on est ses débuts», explique-t-il, essoufflé. Bien qu’il n’empile pas les commandes, l’ex-étudiant en médecine ne désespère de voi fleurir son affaire.
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Chez Christ’One, tailleur spécialisé dans la confection de vêtements mixtes, la tendance est à la personnalisation. «J’ai produit beaucoup de chemises de candidats. J’ai beaucoup de commandes actuellement le paiement suivra on l’espère...», raconte-t-il, tout en rangeant des dizaines de tenues destinées à des meetings du candidat-président Brice Clotaire Oligui Nguema.
Mais cette période intense n’est pas sans difficultés. «Comme il n’ y a plus de couvre-feu, je peux partir de l’atelier à 4 heures. Mes équipes se relaient toute la journée. Certains commencent à 20 heures pour terminer à 3 heures. Dans ce métier il faut avoir de l’audace pour pouvoir réaliser son rêve», explique Christ’One, fort d’une expérience de 20 ans de couture.
Pour ces artisans, la campagne électorale représente une opportunité économique majeure, mais aussi un défi logistique. Tous espèrent que cette effervescence contribue à faire connaître leur savoir-faire au-delà de la période électorale.
