Programme du FMI pour la croissance économique : le Ghana sur la bonne voie dans la mise en œuvre

Abena Osei-Asare, ministre d’État, ministre des Finances du Ghana.

Le 27/07/2024 à 08h36

Le gouvernement ghanéen semble avoir franchi une étape cruciale dans son programme d’ajustement structurel soutenu par le FMI. Les performances économiques encourageantes, la maîtrise de l’inflation et l’amélioration des réserves de change témoignent des efforts déployés et des sacrifices consentis.

« Clairement, l’économie ghanéenne est sur la voie du redressement, et nous sommes satisfaits des politiques mises en place pour remettre l’économie sur les rails », fait valoir Mme Abena Osei-Asare, ministre d’État au ministère des Finances. Elle soutient que le gouvernement ghanéen est sur la bonne voie dans la mise en œuvre du programme Post Covid-19 pour la Croissance Économique (PC-PEG) soutenu par le Fonds Monétaire International (FMI).

Cette assurance a été donnée lors de son commentaire sur la Revue de la Politique Budgétaire à mi-parcours pour l’exercice 2024, présentée au Parlement le 23 juillet.

« Permettez-moi de préciser clairement que nous n’avons jamais déraillé le programme du FMI avant 2022, nous étions sur la bonne voie, et nous avons même achevé le programme précédent du FMI avant 2020″, a déclaré Mme Osei-Asare. « Concernant le programme actuel du FMI, nous sommes clairement sur la bonne voie. Nous avons reçu notre troisième tranche de 360 millions de dollars en juin, portant le décaissement total à 1,56 milliard de dollars. »

La Ministre d’État a souligné que le Ghana a réussi l’examen du programme du FMI en avril, permettant le déblocage de la troisième tranche fin juin. Elle a ajouté avec confiance : « Nous attendons avec impatience un nouvel examen réussi d’ici fin septembre et octobre. »

Performances économiques encourageantes

Selon Mme Osei-Asare, cette revue budgétaire visait à informer les citoyens sur les performances macroéconomiques et budgétaires de l’année 2023, ainsi que sur la mise en œuvre du budget 2024 de janvier à juin. Elle avait également pour but de faire le point sur les progrès du programme PC-PEG soutenu par le FMI, la restructuration de la dette et les efforts visant à redresser l’économie du pays.

La ministre souligne que le taux de croissance du PIB à la fin de 2023 a dépassé l’objectif fixé, atteignant 2,9% contre une cible révisée de 2,3%. Les taux d’intérêt se sont également assouplis et les taux de change ont été stabilisés.

« Au premier trimestre 2024, la croissance était même d’environ 4,7%, bien supérieure au niveau de 3,1% observé en 2023. Ce qui est le plus encourageant, c’est que cette croissance est tirée par le secteur industriel avec une hausse de 3,6%, suivi de l’agriculture avec 4,1% et des services avec 3,1% », explique la ministre.

Maîtrise de l’inflation et amélioration des réserves

Mme Osei-Asare a également souligné les progrès réalisés dans la lutte contre l’inflation, passée de 54,1% en décembre 2022 à 22,8% en juin 2024, grâce aux politiques mises en place et à la politique monétaire de la Banque centrale. Le taux de change est également en voie d’être ramené à des niveaux raisonnables.

De plus, les réserves internationales du Ghana se sont améliorées, passant de 2,5 mois d’importations en 2023 à 3,1 mois fin juin 2024. La balance commerciale et les comptes extérieurs affichent également des tendances positives, signe de la reprise économique en cours.

Réformes structurelles et transparence budgétaire

La Ministre souligne l’importance des réformes structurelles mises en place par le gouvernement pour atteindre ces résultats. Elle cite notamment l’introduction de rapports d’audit sur la revue budgétaire à mi-parcours, promouvant ainsi la transparence et la responsabilité depuis 2017.

« Avant 2017, nous n’avions jamais eu de rapport du Comité d’Audit sur la Revue à mi-parcours et autres documents, mais depuis 2017, ce gouvernement s’est soumis à de nombreux rapports que nous devons présenter au Parlement, ce qui démontre la promotion de la transparence et de la responsabilité sous cette administration. »

Par Le360 Afrique (avec MAP)
Le 27/07/2024 à 08h36