Alors que certains ont travaillé toute leur vie du dragage de la rivière Makelele pour en exploiter le sable, des dizaines de personnes se sont retrouvées du jour au lendemain sans travail. Pour leur venir en aide, les autorités communales et provinciales leur ont trouvé un nouvel emplacement. De vendeurs de sable de construction, ils sont passés fabricants de parpaings en ciment.
Au fil du temps, ce chantier est devenu de plus en plus fréquenté. La caillasse, le ciment et le sable sont disponibles. Ces matériaux sont malaxés pour produire les briques très demandées par une clientèle qui ne cesse de s’élargir.
C’est aussi une façon de se prendre en charge et surtout éviter la mendicité dans un pays où trouver un emploi n’est pas chose aisée. Mais ces travailleurs vivent la peur au ventre et ont la hantise d’être délogés une deuxième fois.
La fabrication des briques en ciment est un travail dur et se fait souvent par une chaleur torride, quand ce ne sont pas les averses qui s’abattent sur eux. Or, la moindre pluie peut être un véritable danger pour un produit obtenu après un travail des plus pénibles: les briques n’ayant pas encore séché pourraient être réduites en coulée de boue.