L’aviation africaine vit son âge d’or. C’est du moins le constat de Daniel Danino. Dans un article fleuve publié récemment dans Forbes le CEO et fondateur de Volta Metals, un groupe international spécialiste de l’énergie, l’industrie, le commerce et l’aviation dans la région Afrique du Nord et lMoyen-Orient (MENA), décrit un un horizon avec plein de promesses pour les compagnies aériennes.
Un domaine qui «regorge aujourd’hui d’un potentiel inexploité, alors qu’une vague de transformation déferle sur le continent, en particulier en Afrique de l’Ouest.»
Ce constat s’explique notamment au Nigeria, Ghana, Sénégal et en Côte d’Ivoire, lesquels pays attirent l’attention par leurs efforts pour redéfinir et redynamiser les transporteurs nationaux et régionaux. «Grâce à des réformes politiques, à l’afflux d’investissements stratégiques et à un engagement renouvelé en faveur de la collaboration régionale, je vois ces pays émerger comme les nouveaux chefs de file de l’aviation africaine.», dit-t-il.
Lire aussi : Faute de pièces de rechange, plusieurs avions d’Air Algérie cloués au sol
Il cite notamment Air Sénégal qui a élargi son empreinte en lançant de nouvelles liaisons vers des villes européennes telles que Paris et Barcelone. En s’emparant des marchés des loisirs et des affaires, poursuit Daniel Danino, la compagnie nationale du pays de la teranga crée un espace dynamique dans l’aviation internationale. Il ne s’agit pas simplement d’une compagnie aérienne, mais d’un ambassadeur mondial du tourisme et du commerce sénégalais et, par extension, ouest-africain.
Un autre exemple, Nigeria Air, dont le lancement très attendu est prévu pour 2023. Le nouvel acteur de l’industrie de l’aviation, «prête à remodeler le transport aérien dans toute la région» grâce notamment à ses «projets ambitieux».
A côté de ces deux compagnies, s’ajoutent Air Côte d’Ivoire et Africa World Airlines (Ghana) qui «font également des progrès notables. Elles modernisent leurs flottes, améliorent les services à bord et étendent leurs réseaux d’itinéraires pour desservir non seulement les grandes capitales mais aussi les villes secondaires, décentralisant ainsi le transport aérien et le rendant plus accessible à l’ensemble de la population», remarque l’auteur.
Lire aussi : Ethiopian Airlines va se lancer dans la fabrication de pièces d’avion, en partenariat avec Boeing
Plus loin, il constate que les transporteurs comme Passion Air au Ghana et Air Burkina, souvent considérés comme des héros inconnus de l’aviation, brisent le monopole des grandes compagnies aériennes en proposant des vols vers des destinations moins fréquentées.
Cette décentralisation, dit-il, peut avoir un effet d’entraînement, en stimulant le commerce et le tourisme régionaux et en rendant les voyages plus accessibles aux petits marchés.
Aux chefs d’entreprise du secteur de l’aviation en Afrique de l’Ouest ou à ceux qui envisagent de se lancer dans ce secteur, le CEO de Volta Metals recommande de se concentrer sur l’exploitation de marchés de niche, en particulier par le biais d’itinéraires régionaux et de services localisés en favorisant les partenariats stratégiques, sans négliger la technologie.