Ces propositions figurent dans un rapport d’experts commandé pour le premier sommet du G20 en Afrique, qui doit réunir de nombreux chefs d’État à Johannesburg ce week-end.
«Plus de 3,4 milliards de personnes vivent dans des pays qui dépensent davantage pour le service de la dette que pour l’éducation ou les soins de santé», indique le document remis au président sud-africain.
Le G20 devrait travailler avec le FMI et la Banque mondiale pour créer un programme de refinancement de la dette des pays à faible revenu et vulnérables, indique le rapport.
Une des solutions serait de vendre une partie des centaines de tonnes d’or du FMI, estime le chef du panel d’experts africains et ancien ministre des Finances sud-africain, Trevor Manuel.
Lire aussi : Dette cachée, oubliettes budgétaires: comment ces 14 pays africains traquent la bombe à retardement
Il appelle à la création d’un mécanisme transparent visant à s’en servir pour financer des pays en détresse financière.
«Il y a beaucoup de détails restant à élaborer, mais c’est une solution évidente qui ne coûterait pas d’argent», selon lui.
«C’est bien d’entendre... qu’il y a un magot d’or au FMI», a lancé Cyril Ramaphosa après avoir reçu le rapport.
«C’est le type de ressources qui peut être mise à disposition pour garantir ou financer une partie de la dette de beaucoup de pays du Sud global», a-t-il affirmé.
M. Ramaphosa s’est aussi dit favorable à la création d’un «club des emprunteurs» visant à faciliter le partage des bonnes pratiques et à réviser ensemble celles des prêteurs envers les pays africains.
Le rapport appelle aussi les agences de notation de crédit à rendre transparentes leurs méthodes d’évaluation des risques, certaines voix sur le continent leur reprochant une discrimination infondée de pays africains.
«Des gouvernements renoncent au développement pour rembourser leur dette», a alerté Cyril Ramaphosa, citant les 31.000 milliards de dollars de dette publique atteints par les pays en développement en 2024.
La soutenabilité de la dette est l’un des principaux sujets poussés par l’Afrique du Sud, premier pays du continent à assurer la présidence tournante du Groupe des 20 principales économies, qui se réunit chaque année.






