Une exposition permanente des produits algériens, relevant de la Société algérienne des foires et exportations (Safex), se tient depuis fin septembre à Nouakchott. Les entreprises algériennes, souvent associées à des partenaires étrangers, exposent différents produits: agroalimentaire, cosmétique, électroménager, emballage, produits pharmaceutiques…
Mais pour l’heure, il faut le noter, la foire n’attire pas la grande foule, car les produits «Made in Algérie» restent très peu connus des consommateurs locaux qui ne font donc pas encore confiance aux produits fabriqués dans ce pays.
Aouissi Norreddine, directeur du showroom, précise que c’est un espace d’exposition permanent des produits algériens dont le but est de faire connaître le produit algérien aux consommateurs mauritaniens. «Nous sommes ici également pour connaître le marché mauritanien et les produits qui pourraient nous intéresser et exportés vers l’Algérie. Nous sommes ouverts à toutes les négociations et propositions», souligne-t-il.
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Mais il reste fort à faire aux entrepreneurs algériens pour convaincre les Mauritaniens d’acheter leurs produits. Au quatrième trimestre 2022, la balance commerciale était à l’avantage du voisin du Sud. Selon l’Agence Nationale de la Statistique et de l’Analyse Démographique et Economique (ANSADE), la Mauritanie exporte vers l’Algérie une valeur de 1 ‚83 milliard d’ouguiyas et importe pour 460 millions d’ouguiyas. Dire que les échanges commerciaux entre les deux pays sont largement en faveur de la Mauritanie est une évidence. La Mauritanie enregistre un excédent de 1,37 milliard d’ouguiyas durant le quatrième trimestre 2022.
De plus, durant la période considérée, l’amélioration des échanges entre les deux pays est due à une hausse des exportations du fer mauritanien vers l’Algérie, poursuit la même source.
Au quatrième trimestre 2022, les importations provenant des pays voisins de la Mauritanie représentent 6,3% des importations totales et proviennent à hauteur de 48,6% du Maroc, selon la même source. Cette performance permet au Royaume d’enregistrer un excédent commercial de 1 ‚7 milliard d’ouguiya vis-à-vis de la Mauritanie. Une situation qui s’explique par le fait que le «Made in Morocco» s’est fait une bonne place en Mauritanie.
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Et à l’exposition permanente de l’Algérie à la capitale mauritanienne, il est loisible de mesurer le chemin qui reste à parcourir pour séduire le consommateur local. Les produits censés être algériens ne représentent pas de réelle valeur ajoutée: des systèmes de fenêtres en PVC, des profilés en PVC, des portes composites en bois, des panneaux composites et des produits moulés, des profilés de renforcement... exposés par la multinationale turque ADOPEN qui a ouvert une filiale à Tiaret (250 kilomètres à l’ouest d’Alger) et représentée à Nouakchott par la turque Melin Devecioglu. Un Syrien travaillant en Algérie, Amar El Essad Ayoub qui dit s’appuyer sur le nouveau code de l’investissement algérien, expose des produits cosmétiques...
