Justin Ndoundangoye est convoqué par le Parlement, ce jeudi 26 décembre, pour la énième fois en quelques semaines, afin de statuer sur la levée de son immunité parlementaire.
Il doit être entendu dans une affaire de détournements massifs de deniers publics et de blanchiment de capitaux dans le cadre de l'opération "Scorpion" qui a vu plusieurs anciens hauts responsables gabonais aller en prison.
Justin Ndoundangoye fut, jusqu'en novembre dernier, un très puissant ministre des Transports et des infrastructures du régime gabonais, notamment durant la période de convalescence du président Ali Bongo, après son AVC en Arabie saoudite. Mais, lors du dernier remaniement, le chef de l'Etat gabonais a préféré se passer de ses services.
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Néanmoins, celui qui garde encore son mandat de député de Franceville, fief de la famille Bongo, ne veut pas faire face à la justice qui veut lui demander des comptes sur sa gestion d'un ministère à très grand budget. Ainsi, il en est au moins à deux tentatives de fuite, pour essayer de se rendre au Congo-Brazzaville voisin.
La première fois c'était en avion, le 7 décembre. Mais, il a été débarqué de l'appareil privé à bord duquel il comptait se rendre à Pointe-Noire. Ramené par la police gabonaise à Libreville, il est laissé libre de ses mouvements. Ce mercredi 25 décembre, il s'est rendu à la frontière avec le Congo à bord d'un véhicule tout-terrain. Mais les éléments de la gendarmerie gabonaise l'ont de nouveau interpellé avant de le ramener à la capitale, sous bonne escorte.