C’est l'hôtel Hilton de Yaoundé qui a été choisi pour abriter ces travaux. Il s'agissait, d’une part, d'une session de la commission mixte permanente de sécurité transfrontalière, qui s’est tenue 10 ans après la création de cette instance. En effet, une analyse de la situation sécuritaire à la frontière entre les deux pays fait apparaître que le braconnage constitue le défi majeur. Mais il est connu de tous qu’aucun pays au monde n’est à l’abri des autres formes de criminalité transfrontalière, telles que le terrorisme et divers trafics. Il s’avère alors plus que nécessaire de voir les autorités compétentes des deux Etats adopter des mesures curatives et surtout préventives.
D’autre part, la commission ad hoc des frontières s’est réunie dans la capitale politique du Cameroun dans un contexte particulier. En effet, lors des assises tenues en 2015 à Libreville, au Gabon, les deux parties avaient convenu de l’envoi d’une mission conjointe chargée de la reconnaissance et de l’évaluation de la frontière commune. Au terme de cette mission, les experts camerounais et gabonais ont fait une synthèse des rapports des différentes descentes sur le terrain. Le compte-rendu a ainsi été dressé aux chefs des délégations lors des travaux de Yaoundé et les nouvelles orientations ont été formulées, en l’occurrence la création effective de la base du projet TRIDOM (Trinationale Dja-Odzala-Minkébé) en terre camerounaise dans le cadre de la protection de la biodiversité conjointement au Congo-Brazzaville, au Gabon et au Cameroun.
Lire aussi : Covid-19: le Togo rouvre ses frontières terrestres
Pour les autorités camerounaises et gabonaises, aucun problème de délimitation de la frontière ne se pose entre les deux pays, contrairement aux rumeurs. Certaines bornes ne sont plus visibles, certes, mais il est question de procéder à leur remplacement. Les deux pays frontaliers s’appuieront sur la frontière tracée conformément à la convention franco-allemande signée le 8 avril 1908. Un lourd investissement qui nécessite d’énormes financements.