Jean Eyeghé Ndong, ex-Premier ministre de 2006 à 2009, qui avait alors démissionné pour être candidat à la présidentielle et qui est depuis lors dans les rangs de l'opposition, vient de changer son fusil d'épaule. Hier, mercredi 11 août, il a officialisé son ralliement dans le camp du président Ali Bongo.
Un retournement de veste spectaculaire pour celui qui, depuis la présidentielle de 2016, avait pris l'engagement, aux côtés de Jean Ping, de mener une résistance frontale à la coalition au pouvoir au Gabon. Leur alliance dans l'opposition, à la tête de laquelle il y a Jean Ping, revendiquait une victoire du scrutin qui avait permis à Ali Bongo d'avoir un second mandat de sept ans. Une cause perdue cinq ans plus tard, assortie d'une fracture sociale du pays.
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Mais pour le dernier Premier ministre d'Omar Bongo, le temps de panser les plaies a sonné. Il a donc au cours d'une déclaration de presse invité les Gabonais de tous bords politiques a placé les intérêts du pays au-dessus des considérations politiciennes.
Il n'est malheureusement pas à l'abri des critiques de son propre camp ces dernières semaines, depuis qu'il a rencontré le chef de l'Etat, le 9 juin.
"C'est fort de ce contexte que je voudrais marquer mon désappointement d'être la cause hostile des réseaux sociaux à la suite de ma rencontre avec le Président de la République, le 9 juin dernier. Il s'agissait simplement de revendiquer mes droits légaux entièrement reconnus par la loi en tant qu'ancien Premier ministre", a-t-il déclaré à la presse hier mercredi 11 août 2021.
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Jean Eyeghé Ndong a terminé sa declaration de près d'une quarantaine de minutes, en annonçant sa disponibilité à se mettre au service de la République dans un cadre de concertation qui reste à définir selon lui. Il est cependant l'un des nombreux alliés de Jean Ping à l'avoir politiquement lâché. Avant lui, le dernier poids lourd en date étant René Ndemezo'o Obiang président de Démocratie Nouvelle (DN), désormais en fusion avec le parti démocratique gabonais (PDG) au pouvoir à Libreville.