D'après un responsable du Copil-Covid-19 joint au téléphone, cette décision découle du constat selon lequel ces opérateurs travailleraient en violation du protocole sanitaire en cours dans le pays. Mais pour les promoteurs privés du transport terrestre incriminés, cette mesure est totalement partiale. "Il y a une flopée de transporteurs qui exercent impunément sans que le gouvernement ne réagisse", s' est indigné Eric Meviane, délégué d'une agence fermée.
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Les agences de transport terrestre sont sous le coup d'une interdiction d'activités pour une durée indéterminée. Le comité de pilotage et de lutte contre le coronavirus leur reproche, outre le non respect des mesures barrières, la hausse des prix, le voyage de personnes identifiées comme porteuses du Covid-19 et corruption d’agents des forces de l’ordre sur la route. Cela fait près de 5 jours que Reine Nzué redoute des lendemains qui déchantent pour son entreprise. Elle est justement chef d'agence.
"Pour le moment il n'y a aucune activité. Nous venons chaque matin et espérons que le syndicat qui s'occupe de notre dossier auprès des autorités nous rapporte de bonnes nouvelles sous peu", confie-t-elle.
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C'est en effet tout un pan du transport qui se trouve en difficulté, avec des emplois déjà fragilisés par la crise sanitaire. Mais les autorités sont formelles, leurs fautes c'est aussi et surtout d'"avoir fait du business sur la crise sanitaire actuelle en plus de mettre en danger de nombreuses personnes à l’intérieur du pays".
Pour permettre aux personnes ne possédant ni test PCR négatif ni laissez-passer de voyager, ces agences ont mis en place des tarifs spéciaux. Partir de Libreville pour environ 600 km vers l'arrière pays, coûte désormais environ 25.000 Fcfa, contre 15.000 francs Cfa avant la crise sanitaire.