Appuyé par l'institution néerlandaise pour la coopération pour le développement, Humanist Institute for Development and Cooperation (HIVOS), ce séminaire intervient au moment où les gouvernements africains sont confrontés à des menaces cybernétiques qui évoluent très rapidement: espionnage, sabotage d’infrastructures critiques, crime organisé et atteinte à l’innovation.
A l'issue de trois jours d'échanges, les participants à l'atelier ont pu être au fait de la technique d'identification des risques et les menaces qui pèsent sur la confidentialité des données du réseau informatique, l’anticipation et la réactivité qui sont les qualités essentielles pour chaque corps de métier. Chancia Mengue, journaliste parle d'une formation enrichissante.
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"On se rend compte qu'on a une très mauvaise utilisation des réseaux sociaux, de nos Smarphones ou de nos ordinateurs. Parce que, finalement, il suffit que quelqu'un puisse prendre le contrôle de votre ordinateur pour être capable de vous observer et de rentrer dans vos données secrètes", soutient-elle.
Ces attaques témoignent de la progression des menaces cyber et du risque qu’elles représentent pour la sécurité. Et selon Georges Mpaga, un acteur de la société civile gabonaise, les acteurs participant à ces activités sont très divers". Les réseaux sociaux sont donc le terrain privilégié des tracs des opposants, des activistes pro démocratie et des défenseurs des droits de l'homme. Donc, cette formation nous amène à maîtriser ces problématiques", a dit le président du Réseau des organisations libres de la société civile et de la bonne gouvernance (ROLBG).
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Il ressort de cet atelier sur la sécurité numérique que, toute infrastructure connectée à un réseau informatique (réseaux de distribution d’énergie, réseaux de télécommunications, systèmes bancaires, gouvernementaux et militaires) est vulnérable face au sabotage, car celui-ci peut entraîner une panne dudit réseau.
Les organisations de la société civiles parties prenantes à la formation de HIVOS, en ont tiré le plus grand bénéfice". Pour pouvoir contourner les criminels, il faut déjà pouvoir se protéger. Et pour le faire, on nous a montré tout ce qu'il faut pour dissuader les intrus qui peuvent tenter d'entrer en possession de nos données", selon Lilian Nang ondo, responsable de la sécurité de l'ONG "Femme lèves-toi".
Avec l’accroissement des menaces qui pèsent sur les réseaux informatiques et le rôle central que l'informatique joue désormais dans les entreprises, les organisations de la société civile et les médias gabonais sont désormais préparés à un métier d'avenir avec la formation en sécurité informatique.