Kiosque le360 Afrique: C’est ce samedi 14 janvier que sera donné le coup d’envoi de la 31e édition de la CAN Total Gabon 2017. Les 4 stades devant accueillir cette compétition sont fin prêts. Celui flambant neuf d’Oyem, où se dérouleront les matchs de la Poule C (Côte d’Ivoire, Maroc, Togo et RD Congo), a été inauguré par le président Ali Bongo.
Seulement, à cause de la crise post-électorale, l‘ambiance risque de ne pas être au rendez-vous. En effet, selon alibreville.com, «réunis au cours d’une conférence de presse à Libreville, les membres de la Plateforme nationale de la société civile ont décidé de boycotter la 31e édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN 2017) qu’abritera le Gabon dès le 14 janvier, au nom de la liberté d’expression, de la vérité des urnes et de la paix sociale».
CAN 2017: le gouvernement gabonais menace les activistes qui veulent «saboter» la compétition
Plus explicite, le pasteur Georges Bruno Ngoussi a expliqué que cet appel au boycott par une frange de la société civile s’explique par le fait que «dans des circonstances normales, une manifestations de cette envergure devrait donner lieu à une très forte mobilisation populaire. Cependant, suite au coup d’Etat électoral et militaire du 27 septembre 2016, notre pays est résolument entré dans l’impasse et a été plongé dans une crise sociopolitique sans précédent, caractérisée par une atteinte délibérée à la souveraineté du peuple, et de violations graves des droits de l’Homme».
Outre les résultats de l’élection présidentielle qu’une partie de l’opposition continue à contester, la Plateforme juge aussi que le coût de cette compétition, évalué à plus de 460 milliards de Frans CFA, soit 711,22 millions d’euros, est une «folie». La Plateforme juge que les urgences de l’heure au Gabon se résument en «salles de classe dans le système éducatif, des infrastructures sanitaires et des logements sociaux».
CAN 2017: peu d’engouement au premier jour de l'ouverture de la billetterie
Partant, la Plateforme a lancé un appel au «boycott actif de la CAN Total 2017 par tous les moyens appropriés, pacifiques et non violents».
Rappelons que d’autres activistes avaient menacé de «saboter» la compétition. Des actes de sabotages qui devraient toucher tous les sites de la compétition, selon les renseignements gabonais. Des actes contre lesquels le gouvernement gabonais avait lancé de sérieux avertissements, menaçant de punir sévèrement les éventuels fauteurs de troubles.