Présente au Sénégal depuis l’arrivée des premiers commerçants marocains, les «Naar Fass», soit les «Arabes de Fès», les djellabas, vêtement typiquement marocain, font désormais partie intégrante de l’habillement de nombreux Sénégalais.
Dans le pays, les dignitaires Tijanes, disciples de Cheikh Ahmed Tijani Chérif, saint et mystique soufi de Fès, ayant vécu entre la fin du XVIIIe et le début du XIXe siècle, ont contribué à démocratiser le port de la djellaba marocaine.
Ce vêtement ample est jugé très pratique pour les prières. Certains Sénégalais l’ont même adopté pour les fêtes religieuses de Korité (Aïd el-Fitr) et de Tabaski (Aïd el-Adha).
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Il faut dire que cet engouement est aussi le fait de la forte communauté sénégalaise séjournant au Maroc, composée d'étudiants et de travailleurs dans divers secteurs de l'économie marocaine, qui sont aujourd'hui devenus les meilleurs ambassadeurs de la djellaba marocaine.
En plus du fait que la djellaba est très pratique à porter, son prix, abordable et variable selon sa qualité, contribue à la populariser auprès des Sénégalais.
Face à l’engouement grandissant des hommes du pays pour la djellaba du Maroc, de nombreux commerçants sénégalais se sont mis au commerce d’articles issus de l'artisanat du Maroc: des djellabas, bien sûr, mais aussi des babouches, etc..
Ils sont grandement aidés en cela par le flux des camions transportant de nombreuses marchandises entre les deux pays, via la Mauritanie.