Les douanes guinéennes et maliennes s’engagent à renforcer leur coopération

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Le 14/08/2016 à 11h36

Les douanes de Guinée et du Mali se sont engagées vendredi à renforcer leurs relations de coopération afin accroître les flux commerciaux et assurer une meilleure condition sécuritaire aux populations des deux pays.

Les deux administrations douanières ont pris la résolution de consolider leur coopération à la faveur d’une rencontre bilatérale tenue du 11 au 12 août à Conakry.

Considéré comme un des axes de la réforme et de la modernisation des administrations des deux pays, cette rencontre bilatérale a été sanctionnée par la signature de deux protocoles d’accords. Il s’agit d’un protocole d’accord de coopération et d’assistance mutuelle administrative et d’un autre relatif aux transits routiers inter-états.

En paraphant ces protocoles d’accord, les dirigeants des deux administrations douanières ont réaffirmé leur détermination d’utiliser pleinement le corridor Conakry-Bamako, long d’environ 1000 km, pour l’acheminement d’une part importante du fret à destination du Mali en Afrique de l’Ouest.

Les deux parties ont recommandé de prendre des dispositions pratiques pour l’implantation d’une représentation des douanes du Mali au port de Conakry, de communiquer périodiquement un relevé des statistiques et d’échanger les rapports trimestriel, semestriel ou annuel entre les responsables des deux administrations.

Afin de se mettre au diapason de la lutte anti-terroriste, elles ont décidé d’élaborer des fiches simplifiées de renseignement dans le cadre du renforcement de la lutte contre la fraude, les crimes frontaliers et le trafic de drogue et des armes légères.

Le directeur général des douanes du Mali, Modibo Kane Kéita, a dit toute sa satisfaction suite à la signature de ces protocoles d’accords qui, selon lui, vont faciliter et fluidifier le transport entre le Mali et la Guinée. «La proximité du port de Conakry offre des atouts réels. Ces accords constituent une avancée significative dans notre coopération», a-t-il signifié.

Côté guinéen, le directeur général des douanes, le général Toumany Sangaré, a réitéré la volonté de son administration à accélérer l’interconnexion des systèmes informatiques douaniers. Un processus qui devrait aller plus vite dans la mesure où les deux pays utilisent le Système douanier automatisé (SYDONIA).

La réunion bilatérale de Conakry a sonné comme un réel départ pour la coopération douanière entre les deux Etat qui se soldera à coup sûr par l’accroissement les flux commerciaux et le renforcement de la sécurité au moment où la menace djihadiste est réelle dans la sous-région.

Le gouvernement guinéen qui s’est dit convaincu que les documents signés permettront d’atteindre à la fois les objectifs fiscal, sécuritaire et économique, a promis de jouer sa partition pour rapprocher davantage les deux pays. "Le port de Conakry est naturellement le plus proche de Bamako. Nous ferons ce qu’il faut pour que les administrations douanières travaillent ensemble et s’inscrivent dans une dynamique constructive", a souligné le ministre guinéen du Budget, Mohamed Doumbouya.

Par Ougna Elie Camara (Conakry, correspondance)
Le 14/08/2016 à 11h36