Au 68e Conseil des ministres tenu aujourd’hui à Conakry, l’OMVS, une organisation inter-étatique regroupant quatre Etats (le Sénégal, la Mauritanie, le Mali et la Guinée), a passé en revue toutes les questions d’intérêt commun à ses membres. Il a été question notamment de l’énergie, la navigation, l’agriculture et la sécurité des infrastructures.Ainsi, la rencontre a pris acte des avancées enregistrées en 2015. Les ministres et les experts dépêchés dans la capitale guinéenne ont constaté que la majorité des projets a connu une évolution encourageante. Les missions ont apprécié les travaux de renforcement opérés d'urgence sur le barrage Diama au Sénégal, ainsi que des travaux d’entretien sur celui de Manantali, au Mali.Selon Haut-Commissaire de l’OMVS Kabiné Komara, l’année 2015 a aussi permis de dépoussiérer le projet de culture irriguée PARACI. Ce qui a abouti à l’obtention d’un financement pour l’étude d’actualisation. Il s’est aussi félicité de la finalisation du dossier d’appel d’offres de la construction du barrage de Koukoutamba, en territoire guinéen, d’une capacité estimée à 300 mégawatts. «L’Appel d’offre pour la construction de l’ouvrage sera lancé incessamment», a-t-il dit.Le bilan 2015 de l’OMVS aura aussi été marqué par des avancées enregistrées dans le dossier du barrage de Gouina au Mali, ainsi que des efforts consentis pour la préservation de l’environnement, en droite ligne des ambitions de la COP 21.Pour les ministres en charge de l’Energie et de l’Eau des pays membres, il n’empêche que des efforts restent à fournir. C’est pourquoi ils ont appelé l’organisation à relever les défis liés à la navigabilité du fleuve Sénégal, la sécurité et le changement climatique, afin de régler, en urgence, les questions de sécurité alimentaire.Le président en exercice du Conseil des ministres, Mohamed Salem Ould Bechir, également ministre mauritanien du Pétrole, de l'Energie et des Mines, a invité à une accélération des projets agricoles et énergétiques. D’autant que les pays souffrent d’un déficit énergétique. «Depuis deux ans, Gouina tarde à démarrer comme nous le souhaitons. Notre organisation a plus de quarante ans. Elle est à l’âge de la maturité donc des choix décisifs pour son avenir», a-t-il dit.Pour relever tous les défis, les besoins globaux de financements pour la réalisation des différents projets se chiffrent à près de 4 milliards de dollars US, selon le Haut-Commissariat.
Le 18/01/2016 à 11h45, mis à jour le 02/04/2017 à 12h13