Le FMI approuve le décaissement de 25,6 millions de dollars en faveur de la Guinée

Mitsuhiro Furusawa, directeur général adjoint du FMI. . DR

Le 15/03/2016 à 13h58

Le Fonds monétaire international (FMI) va décaisser 25,6 millions de dollars en faveur de la Guinée. La décision est tombée ce lundi 14 mars, à Washington, au terme des 6e et 7e revues des résultats économiques obtenus par le pays.

Le gouvernement guinéen peut souffler. Le Conseil d’administration du FMI a bouclé ce lundi deux revues conjointes qui ont permis de valider le décaissement d’une rallonge de 25,6 millions USD.Ce prêt s’inscrit dans le cadre du programme appuyé par l’accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) signé en 2012 pour trois ans dont l’enveloppe est estimée à 198.9 millions de dollars.Il devrait permettre de soutenir l’économie guinéenne asphyxiée par deux années d’Ebola et la baisse drastique des cours des matières premières.C’est ce qu’a fait savoir Mitsuhiro Furusawa, directeur général adjoint du FMI. «Après de solides résultats en 2014, l’exécution du programme appuyé par la facilité élargie de crédit (FEC) s’est affaiblie en 2015, principalement à cause de l’épidémie Ébola et d’un vaste programme d’investissements publics appuyé par des garanties de la banque centrale», lit-on dans un communiqué publié à l’issue des revues.Le FMI a félicité certaines mesures prises par les autorités guinéennes, notamment l’ajustement budgétaire prévu dans la loi de finances 2016 et la réforme engagée par la Banque centrale de la République de Guinée dans le mécanisme de fixation du taux de change.Malgré un contexte économique compliqué, le FMI affiche un certain optimisme, en maintenant les perspectives de croissance à 4%. Laquelle croissance, est-il souligné, devrait dépendre d’une augmentation de la demande et d’une croissance dans le secteur agricole.Par ailleurs, l’institutionde Breton woods indique avoir approuvé la demande de dérogations présentée par les autorités guinéennes sur le non-respect du critère lié aux réserves internationales nettes de la Banque Centrale qui devaient, en principe, être portées à trois mois d’importations.Dans cette même lancée, le Conseil d’administration du FMI a accédé aux doléances du gouvernement guinéen relatives à la non observance des critères des nouvelles dettes extérieures non concessionnelles à moyen et à long termes contractées ou garanties par l’État ou la BCRG, et à l’introduction ou à la modification de pratiques de changes multiples. «Les autorités ont pris des mesures d’ajustement énergiques pour remettre le programme appuyé par le FMI en bonne voie», ajoute Furusawa.

Par Ougna Elie Camara (Conakry, correspondance)
Le 15/03/2016 à 13h58