Le gouvernement guinéen reconnait l’existence de trois patronats

L'inspection générale chez le patronat guinéen.. DR

Le 15/03/2016 à 15h44

Le gouvernement guinéen vient de reconnaitre l’existence dans le pays de trois organisations patronales «représentatives». Une décision prise à l’issue d’une évaluation minutieusement menée par l'Inspection générale du Travail depuis 2015.

Dans un communiqué rendu public vendredi 11 mars, le gouvernement reconnait officiellement l'existence de trois patronats en Guinée. Cette annonce survient après un travail d’évaluation qui a porté sur un échantillon de 724 entreprises déclarées, et 18.597 travailleurs affiliés en règle vis-à-vis de l'Administration du Travail.Ainsi, au terme de cette campagne d'évaluation, la Confédération patronale des entreprises de Guinée (CPEG) a été déclarée «le patronat le plus représentatif au niveau national».Crée en 2008, cette organisation au sein de laquelle figure le magnat du BTP Kerfalla Camara (KPC) s’impose comme étant «la plus importante organisation patronale avec une vingtaine de fédérations pour 16.923 salariés déclarés par les sociétés affiliées, soit 91% de l'effectif total».Elle est suivie du Patronat de Guinée (PAG) qui récolte 1.053 salariés déclarés (environ 5,66%). Elle est présidée par Ismaël Kéita, un manager qui, lui aussi, a fait fortune dans le BTP et les services.Enfin, vient la Confédération nationale du Patronat de Guinée (CNPG) du richissime homme d’affaires sous le régime de Lansana Conté, avec seulement 621 salariés (3,34%).A l’issue de ce classement, la CPEG s’est fendue d’un communiqué dans lequel elle a salué son analyse «exhaustive de l'ensemble des problèmes qui assaillent le secteur privé guinéen», et qui a permis d’aboutir à cette reconnaissance des autorités gouvernementales guinéennes.Elle s’est également félicitée pour son approche méthodologique participative visant à créer et entretenir un climat porteur de succès et de prospérité pour les entreprises. La CPEG a pour vocation de défendre les intérêts de ses membres et mainteniar le dialogue avec les pouvoirs publics et le mouvement syndical sur toutes les questions importantes pour ses adhérents.Interlocutrice du gouvernement pendant la récente médiation syndicale en février, la CPEG a appelé les deux autres organisations minoritaires à «une unité d'action visant à avoir un interlocuteur unique du secteur privé guinéen».

Par Ougna Elie Camara (Conakry, correspondance)
Le 15/03/2016 à 15h44