L’étude environnementale de Guinea Alumina Corporation certifiée

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Le 29/04/2016 à 17h18

Guinea Alumina Corporation (GAC) a décroché la certification du rapport sur l’Etude d’impact environnemental et social (EIES) de son projet. La compagnie peut désormais entamer les travaux de construction de sa mine de bauxite.

Le Bureau guinéen d’études et d’évaluation environnementale (BGEEE), organisme relevant du ministère de l’Environnement, a délivré, le 23 février, une certification de conformité environnementale à GAC.Selon Seydou Bari Sidibé, directeur du BGEEE, ce sésame sera toutefois renouvelable annuellement conformément à la réglementation en vigueur. Et sa délivrance est le fruit des engagements pris par la compagnie minière de minimiser les effets nocifs de ses opérations sur l’environnement et les communautés riveraines, ou de les compenser au besoin.«Chaque année, le promoteur doit faire un rapport complet de mise en œuvre des activités relatives au plan de gestion environnementale», confie-t-il.Situé dans la région de Boké, au nord-ouest de la Guinée, le projet minier intégré de Guinea Alumine Corporation prévoit à la fois l’exploitation d’une mine de bauxite et la construction d’une raffinerie d’alumine.Il faut rappeler que Guinea Alumina Corporation est entièrement détenue depuis 2013 par Emirates Global Aluminium (EGA), une joint-venture de Mubadala et Investment Corporation of Dubaï.Le projet prévoit un investissement de près de 5 milliards de dollars. Les prévisions tablent sur un démarrage de la production à partir de 2018, avec une capacité estimée à 12 millions de tonnes de bauxite par an.D’après Aissata Béavogui, la directrice générale de la compagnie, la construction de la raffinerie d’alumine d’une capacité de 2 millions de tonnes interviendra en 2022. Ce mégaprojet pourrait créer jusqu’à 14.000 emplois.Pour l’instant, la société assure avoir terminé la construction du quai minéralier dans la cité côtière de Kamsar, environ 300 kilomètres au nord de Conakry, à partir duquel la bauxite sera chargée à destination des marchés asiatiques.«Nous avons développé des principes de fonctionnements essentiels qui comprennent la santé, la sécurité de nos employés, la contribution au développement durable et l’exercice d’une activité en toute intégrité», commente la directrice générale, en faisant allusion à l’EIES. La certification du rapport est «une étape importante qui nous permet de mettre en œuvre des mesures prévues dans ce rapport et d’entamer les travaux de construction de notre projet de mine», ajoute-t-elle.Rappelons enfin que l’Etude d’impact environnemental et social qui vient d’être validée a été entreprise en 2014. Sa réalisation répond à l’une des exigences des autorités guinéennes dans le secteur minier.

Par Ougna Elie Camara (Conakry, correspondance)
Le 29/04/2016 à 17h18