Le programme d’extension de la Compagnie des bauxites de Guinée et le lancement attendu d’au moins quatre projets d’exploitation de bauxite drainera d’importants financements en Guinée.
Ces investissements devraient dépasser le cap de 2 milliards de dollars à l’horizon 2020, si l’on en croit Abdoulaye Magassouba, le ministre guinéen des Mines et de la Géologie.
Avec un potentiel bauxitique estimé à 40 milliards de tonnes de réserves prouvées (soit 2/3 des réserves mondiales), la Guinée montre cet enthousiasme pour avoir obtenu de fermes engagements sur quatre projets majeurs.
Il s’agit en premier lieu de l’approbation du financement immédiat de la première phase du projet d’extension de la Compagnie des bauxites de Guinée (CBG) pour 643 millions de dollars.
Puis, viennent la première phase du projet Guinea alumina corporation évaluée à 1,4 milliard de dollars, celles d’Alufer mining pour 185 millions de dollars, et le projet Dian-Dian piloté par Rusal qui devrait coûter 220 millions de dollars.
A en croire Abdoulaye Magassouba, qui s’exprimait mercredi à Conakry pendant une conférence de presse, l’annonce de ces capitaux augure de belles perspectives pour l’économie du pays et permettra de se rapprocher du boom minier guinéen.
Ces investissements vont «permettre de passer d’un pays à potentiel important à un pays qui joue un rôle majeur dans le secteur», a-t-il avancé.
La Guinée produit annuellement près de 18 millions de tonnes de bauxite, minerai utilisé pour produire l’aluminium. Les prévisions sur les deux prochaines années tablent sur 50 millions de tonnes.
Il faut noter que le secteur minier guinéen, soutenu en grande partie par ce minerai, contribue pour 20% au PIB et fournit 80% des recettes en devises du pays.