Sahel: vers la création d’une compagnie aérienne du G 5

Les dirigeants des pays du G5.. DR

Le 04/08/2016 à 18h49, mis à jour le 02/03/2017 à 15h26

Les pays membres du Groupe 5 (G5) du Sahel nourrissent l’idée de création d’une compagnie aérienne commune. Celle-ci aura des retombées positives en matière d’intégration de la région.

Les pays membres du G5 Sahel, regroupant le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad, tiennent beaucoup à la création d’une compagnie aérienne commune. Celle-ci devrait avoir des impacts positifs en termes d'intégration de la région.

Au plan économique et social «la future compagnie aérienne du Sahel va générer des revenus, offrir des emplois au bénéfice des populations des pays membres et favoriser un brassage culturel et une intégration des peuples».

Par ailleurs, au-delà de la forte dimension d’intégration, le nouvel outil économique sous-régional «facilitera le déplacement des délégations dans le cadre des multiples réunions des experts et membres statutaires».

Une autre raison évoquée pour justifier la création de la future compagnie du Sahel renvoie, quant elle, à la dimension sécuritaire.

Celle-ci se réfère «aux opérations militaires conjointes transfrontalières qui montent en puissance, dans une perspective de mise à disposition des avions pour rendre autonomes les déplacements de troupes».

Un projet de création d’une compagnie sous-régionale entre le Mali, la Mauritanie et le Niger avait été agité il y a quelques années (avant la création du G5 Sahel) et laissé «au frigo» sans explication officielle.

Malgré quelques incontestables réussites, l’histoire des compagnies aériennes régionales en Afrique est hantée par des expériences douloureuses, qui se déclinent sous la forme d’échecs retentissants.

Ainsi, malgré un succès initial et un parcours d’une quarantaine années, Air Afrique, qui regroupait plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et Centrale francophone a fini par perdre ses ailes.

Un flop imputable aux effets conjugués d’une gestion immonde et d’une concurrence déloyale imputable à la persistance du rapport «de suggestion coloniale» relève un ex-cadre de la défunte compagnie.

Par Ougna Elie Camara (Conakry, correspondance)
Le 04/08/2016 à 18h49, mis à jour le 02/03/2017 à 15h26