À fin avril dernier, les volumes cumulés de certaines productions minières ont enregistré des tendances haussières très encourageantes. Les exportations de bauxite par exemple ont atteint 7 millions de tonnes au cours des quatre premiers mois de l’année, contre 6 millions de tonnes sur la même période un an plus tôt.
D’après le ministère de l’Economie et des finances, qui vient de pubier son rapport, les exportations de l’or ont connu une progression, se situant à 345.500 onces.
Avec 61.760 carats, la production de diamant évolue de 28,4% comparativement à la même période de 2015.
L’embellie est également constatée dans le secteur du ciment où les nouveaux producteurs comme CIMAF et Diamond Cement jouent un rôle majeur et font grimper les statistiques de production à 458.960 tonnes sur la même période (hausse de 97%).
Montée en puissance de la production énergétique
La production énergétique a connu un regain de puissance. Grâce en partie au barrage hydroélectrique de Kaléta (240 mégawatts) lancé en septembre dernier.
La production d’électricité est passée de 239 860 mégawatts l’année dernière à 553 740 mégawatts cette année. Cette hausse fulgurante tire son explication dans «l’approvisionnement régulier en électricité, grâce à l’interconnexion de la production d’électricité du barrage de Kaléta avec les centrales thermiques», précise la source.
Ces résultats positifs sont toutefois contrastés avec une baisse du volume des exportations des produits agricoles. A l’exception du café dont la quantité exportée à partir du port de Conakry se chiffre à 9.916 tonnes entre janvier et avril, contre 4.247 tonnes sur la même période l’année précédente, le Cacao et l’huile de palme connaissent respectivement un plongeon de 10.030 tonnes et 2.752 tonnes.
Une dégringolade qui s’explique particulièrement par la morosité des prix sur le marché international.
Performances mitigées pour les finances publiques
Du coté des finances publiques, de janvier à avril, les recettes totales révèlent un manque à gagner de 19,8% par rapport aux prévisions initiales. Dans ces conditions, et en dépit de la réduction drastique des dépenses de l’Etat, le solde budgétaire, hors dons, a enregistré un déficit de l'ordre de 0,1% du PIB, soit plus de 615 milliards de francs guinéens.
Ce déficit budgétaire est dû en partie "à une baisse significative des prix des matières premières sur le marché mondial, accentuée par un effort insuffisant de mobilisation des recettes fiscales", indique la source.