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Outre le relèvement des salaires, la FESABAG réclame la mise en place d'une retraite complémentaire pour permettre aux travailleurs à la retraite de bénéficier d'une pension complémentaire, la prise en charge des frais d'évacuation sanitaire des employés et leurs familles (femme et enfants), la revalorisation des primes, indemnités et allocations, l'instauration de nouvelles primes.
La revalorisation des indemnités de départ à la retraite, la mise en place d'une indemnité de décès et invalidité permanente, le respect des délais d'expatriation, l'application correcte de la convention collective... viennent rallonger la liste des points de revendication.
Le préavis de grève étant prononcé le 08 mai, l'APB (Association des professionnels de banque) et le gouvernement guinéen ont jusqu'au 18 mai pour réagir. En attendant, cette nouvelle menace de grève sème la peur au sein des usagers des banques. «Avec le Ramadan qui est prévu vers fin mai, cette grève pourrait intervenir à un mauvais moment», craint Samba Diallo.
A la Banque centrale de Guinée, on espère trouver une solution avant le 18 mai. «Toutes ces revendications ne peuvent pas être satisfaites, mais c'est sûr qu'on arrivera à un accord permettant d'éviter la grève», nous a confié mercredi un cadre de la Banque centrale. «Tant mieux s'ils répondent à nos revendications. Sans quoi, nous ne pouvons pas nous empêcher d'aller en grève. La raison c'est qu'en Guinée il n'y a pas un système automatique qui permet d'augmenter les salaires comme cela se passe dans d'autres pays. La revendication reste notre seul moyen, et nous allons l'utiliser si rien n'est fait», prévient Abdoulaye Sow.