Il suffit, dans les rues de Conakry, de poser la question pour se rendre compte combien les Guinéens peinent à digérer la hausse du prix des carburants, car déjà, les conséquences de cette mesure se font ressentir. «Moi, en sortant de chez moi, je prends juste le prix du transport et de quoi manger à la pause. Et voilà que ce matin, on m’apprend que le prix des tronçons a augmenté. J’ai failli me disputer avec le chauffeur, parce que je n’étais pas informé», nous raconte Alain Kourouma, étudiant rencontré le 1er juin 2022.
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Pareil pour le chauffeur de taxi Alseny Diallo, qui, lui aussi, a appris la nouvelle le jour de l’entrée en vigueur de la décision. Et déjà, il déplore une forte baisse de la clientèle: «Avec la hausse du prix du carburant, nombreux sont ces Guinéens qui ne peuvent payer le tronçon à 2.000 Fg, alors ils préfèrent rester chez eux. Chose qui ne nous aide pas du tout.»
Aujourd’hui, au-delà de la hausse du prix du litre de carburant, le problème, c’est surtout comment éviter les échanges souvent houleux entre chauffeurs et clients, tous péniblement frappés par la hausse.