L’Office guinéen de publicité en guerre contre les agences de publicité clandestines

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Le 21/06/2016 à 18h32

L’Office guinéen de publicité (OGP) a lancé lundi, une campagne de fermeture des agences de publicité non en règle vis-à-vis de l’Etat. L’opération lancée sous la supervision de Paul Moussa Diawara, directeur général de cette institution, vise à réglementer le secteur publicitaire, en plein essor.

C’est une véritable opération coup de poing qui a été lancée ce lundi par les agents de l’OGP. Les portes et fenêtres de certaines agences de communications et de publicités dans la capitale guinéenne jugées «clandestines» ont été hermétiquement bouclées.Selon le directeur général de l’Office guinéen de publicité qui supervisait la campagne, cette mesure musclée vise à mettre fin au désordre qui règne dans ce secteur et affaiblit considérablement les recettes de l’Etat.«Nous déclenchons cette opération contre tous les fraudeurs qui évoluent dans ce secteur et contre toutes les sociétés qui ne veulent pas se mettre en règle», a commenté Paul Moussa Diawara.Cette opération n’a pas épargné «Jmei Impression», une société de communication détenue par des Chinois, et dont l’OGP juge ses activités non conforme à la réglementation en vigueur dans le pays.En plus de ces agences publicitaires clandestines qui ne payaient pas de taxes, de nombreux panneaux publicitaires implantés à des distances jugées «non règlementaires» ont aussi été démantelés par l’OGP durant cette campagne.«La réglementation précise qu’une distance entre deux panneaux est de 50 mètres. Mais si deux panneaux sont d’à peine 2 mètres de distance, il y a violation de la réglementation en vigueur», a expliqué Diawara, pour justifier la décision.La Chambre des afficheurs de Guinée (CHAFGUI) se montrait prudente mardi à commenter cette double campagne de fermeture de bureaux et d’arrachage de panneaux publicitaires.Cette association patronale qui regroupe les régies publicitaires légalement reconnues a dit avoir appris la mesure par voie de presse. «Nous n’avons pas été saisis officiellement, mais nous allons nous concerter pour décider de la démarche à suivre», a confié un des membres, joint par nos soins.

Par Ougna Elie Camara (Conakry, correspondance)
Le 21/06/2016 à 18h32