Les députés devaient participer à Mamou (centre) à un meeting de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), le principal parti d’opposition, contre le projet de nouvelle Constitution.
“Les autorités ont envoyé deux camions d’agents de sécurité devant l’hôtel. Nous sommes actuellement séquestrés. Ils sont aussi allés barricader le lieu où on doit faire le meeting”, a déclaré le député et vice-président de l’UFDG, Fodé Oussou Fofana, joint par téléphone. Deux autres députés, Cellou Baldé et Djessira Traoré, font également selon lui partie des personnes confinées dans l’hôtel.
“Nous avons pour instruction de ne laisser personne sortir ni entrer dans l’hôtel”, a déclaré à l’AFP un agent de sécurité présent sur les lieux. Contacté, le gouverneur de Mamou, Amadou Oury Diallo, n’a pas souhaité s’exprimer dans l’immédiat.
La Guinée est le théâtre depuis la mi-octobre de protestations meurtrières contre le projet prêté de longue date au président Condé de chercher à se succéder fin 2020.
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Un jeune de 17 ans a été tué par balle lors de heurts jeudi avec les forces de l’ordre à Wanindara, fief de l’opposition dans la banlieue de Conakry, selon ses proches.
Au moins 30 militants de l’opposition tués
“Rien ne nous permet pour l’heure de déterminer les causes ni les circonstances de sa mort”, a déclaré vendredi à l’AFP le ministre de la Sécurité, Albert Damatang Camara.
Cela porte à 30 au moins le nombre de manifestants tués depuis mi-octobre de cette vague de protestation, qui a également coûté la vie à un gendarme.
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Le Front national pour la Défense de la Constitution (FNDC), collectif de partis d’opposition, de syndicats et de membres de la société civil, appelle à boycotter et à empêcher le référendum, organisé en même temps que des législatives.
Le président Condé, lors d’un meeting de campagne en faveur de la nouvelle Constitution dans le nord-est du pays, a appelé jeudi ses partisans à “mettre 10 jeunes par bureau de vote pour le sécuriser”. “Le jour du vote, quiconque viendra pour détruire les urnes, frappez-le”, a ajouté M. Condé, qui s’exprimait en langue malinké.
Le projet de nouvelle Constitution maintient à deux le nombre de mandats autorisés, mais l’opposition soupçonne que son adoption servirait à M. Condé, 82 ans le 4 mars, de prétexte pour remettre son compteur présidentiel à zéro et se présenter à un troisième mandat.