Vidéo. Gabon: un retour à la terre pour sortir de la dépendance alimentaire

Le360 / Ismael Nguema

Le 28/05/2021 à 14h48, mis à jour le 28/05/2021 à 14h57

VidéoLe Gabon veut limiter les importations alimentaires sur son sol. Un objectif à atteindre d'ici 2025. Pour y arriver, le pays s'en donne les moyens, parmi lesquels la formation des entrepreneurs agricoles .

A l'initiative de l'office national de l'emploi, de la Banque mondiale et du gouvernement gabonais, une cinquantaine de jeunes agripreneurs suivent actuellement une formation dans les domaines du maraichage, du vivrier, de l’élevage, de la gestion d’exploitation, du droit agricole et de l’entrepreneuriat.

L'institut gabonais d'appui au développement (IGAD) qui est un projet mis en place depuis une vingtaine d'années par le Gabon et plusieurs bailleurs de fonds internationaux, abrite cette formation diplômante dont se réjouit Léance Davy Massonda.

Le jeune agripreneur explique au site Le360 avoir souscrit à ce programme de formation pour tirer profit d'un secteur agricole promoteur au Gabon et en Afrique plus largement.

C’est une formation prévue pour durer six mois, dont deux mois d’immersion en milieu professionnel. Selon les autorités gabonaises, les 23 premiers apprenants vont bénéficier d’une dotation d’un million de francs CFA chacun, du foncier mis à disposition par le ministère de l’Agriculture dans le cadre des Zones à forte productivité agricoles (ZAP) et un accompagnement technique de l’IGAD

L'enrôlement de ces jeunes pour un tel interêt n'était pourtant pas gagné d'avance, explique la responsable formation de l'institut gabonais d'appui au développement. De l'avis de Hermine Michelle Ogandagas, il a fallu leur expliquer le bien fondé d'un auto-emploi pour les convaincre. Et la mayonnaise semble avoir pris.

Cinq zones agricoles à forte productivité ont été récemment créées par le gouvernement dans les localités de Kango et Andeme, dans la province de l’Estuaire, Idemba et Mboukou dans le Ngounié et Bifoun-Abanga dans le Moyen Ogooué.

L’auto suffisance alimentaire tant souhaitée par les plus hautes autorités reste encore un long chemin difficile au vu du niveau de dépenses consentie en matière d’importation. La facture de celle-ci coûte à l'Etat près de 1,5 milliard de dollars par an.

Par Ismael Nguema (Libreville, correspondance)
Le 28/05/2021 à 14h48, mis à jour le 28/05/2021 à 14h57