Faut-il s'habiller selon son goût ou se conformer au code vestimentaire exigé par les autorités universitaires? A l'université générale Lansana Conté de Sonfonio, deuxième plus grande université de Guinée, cette année, dès l'entrée, une affiche interpelle. Elle indique que désormais il est formellement interdit de porter des vêtements courts ou déchirés.
Si les étudiants ou étudiantes qui regrettent la mise à exécution de cette mesure ne sont pas des plus nombreux, ils existent. Pour Marie Christine Kolomou, c'est une décision sévère, rétrograde: «C’est vraiment exagéré. Ce n’est par exemple pas tous les habits déchirés qu’on doit interdire. Lorsque tu viens à la fac actuellement, les gens sont tous habillés comme des vieux et des vielles». Son ami, Joséphine Haba, elle, pense plutôt le contraire.
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Son avis reste globalement partagé par de nombreux étudiants, qui invoquent le fait que les personnes bien habillées sont mieux respectées.
Pour le suivi et l'application des mesures, des agents de sécurité sont postés à la rentrée de l'établissement. La mission, surveiller le mode vestimentaire des étudiants, nous apprend Sylla Kala: «quand un étudiant ou une étudiante arrive avec une tenue inappropriée, on lui fait comprendre qu'il ne peut pas entrer. Si la personne insiste, on montre l'affiche pour démontrer que la décision ne vient pas de nous. On agit de manière très lucide».
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Si en effet ces mesures liées aux modes vestimentaires des étudiants semblent déjà appréciées par une majorité de Guinéens, une seule préoccupation persiste: combien de temps va tenir cette volonté des autorités universitaires?