Après une journée mouvementée ce mercredi sur l’axe, un calme précaire s’installe. Les vendeurs de bétail peuvent enfin reprendre leurs activités. A quelques mètres du rond-point de Cosa, en haute banlieue de Conakry, Amadou Oury Kouyaté est encore en attente de ses premiers clients de la journée. «Il n’y a presque pas de mouvement, la circulation est calme. Conséquence: pas de client pour revendre nos bétails», déplore-t-il.
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Plus loin, au carrefour Yembéya, nous retrouvons une gamme plus variée avec de tarifs aussi divers. Toumani Sangaré, apparemment nanti, vient, lui, de s’offrir un bœuf à un prix qu’il trouve appréciable par rapport à l’année dernière. Cette année aussi, la demande de bétail reste largement inférieure à l'offre.
Néanmoins, sur le marché du mouton, les prix varient aussi en fonction des variétés. La race la plus chère cette année, c’est celle venue du Mali, informe Amadou Oury Kouyaté : « les moutons venus du Mali sont cette année plus chers que les moutons guinéens. A l’époque si tu allais au Mali tu pouvais acheter un mouton à 15 000 Fcfa, à 20 000. Mais aujourd’hui pour avoir un mouton là-bas, il faut au minimum 40 000 Fcfa. Les moutons vous voyez là par exemple sont acheté entre 40 000 et 70 000 Fcfa ». A noter que l’autre raison à cette hausse des prix est liée aux nombreuses taxes que paient les revendeurs de bétails au autorités guinéennes.