«Des sociétés minières ferment. De nombreux travailleurs sont licenciés. Des industriels ont contracté des dettes colossales qu’ils peinent à rembourser». Ce constat est du président directeur général de la société Randgold, Mark Bristow, qui décrivait ainsi l’état du secteur de l’industrie aurifère au Mali.Cette situation, serait le résultat de la chute des prix de l’or sur le marché international. «Après une longue période haussière, le cours de l’once d’or se déprécie depuis quelque temps», constate le quotidien national malien «L’Essor».Dans un article titré : «Lorsque le cours de l’or tousse : l’économie nationale s’enrhume», le journal indique que l’once d’or est descendu à 1238,17 dollars le 12 février dernier, alors qu’il se négociait à 1788 dollars en 2012, année de l’éclatement de la crise dans le nord du Mali.Pour l’économiste Etienne Fakaba Sissoko, cité par «L’Essor», la baisse du cours de l’or «se ressent surtout sur les entreprises minières et les entreprises de sous-traitance qui sont obligées de revoir leurs contrats sur différents axes».Avec la crise sécuritaire, la situation s’est dégradée et «le Mali attire moins d’investisseurs», observe l’économiste. En tout cas, une baisse des cours de l’or, ajoutée à la perte de valeur du dollar (monnaie sur laquelle les prix sont indexés) «peut avoir des conséquences fâcheuses sur la croissance économique de notre pays», alerte le journal.Il faut souligner que la contribution du secteur minier dans l’économie malienne est considérable. En 2013, elle s’est située à 964,4 milliards Fcfa avant de baisser à 917,7 milliards de Fcfa en 2014. L’or reste tout de même le second contributeur à la croissance économique malienne après le secteur agricole.Le secteur de l’assurance mauritanienne ne rassure pas. Malgré une pléthore de compagnies d’assurances, une quinzaine, la pénétration de l’assurance reste négligeable et le secteur est miné par plusieurs difficultés.
Par Ismail Ben Baba
Le 18/02/2016 à 15h46