Le phosphate du Tilemsi bientôt exploité

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Le 10/05/2016 à 18h37

Les travaux de prospection, pendant de longues années, dans le Tilemsi malien ont permis de définir et accroître les ressources sur une zone de forage de 26 km² et des ressources inférées estimées à 50 millions de tonnes.

D'une superficie de 1206 km², les concessions de ce projet promettent de larges quantités de minerai à haute teneur en oxyde de phosphate (P2O5) et présente un potentiel agronomique important. Selon les promoteurs, il s'agit d'un des potentiels les plus riches au monde. Tous les contrôles et tests se sont avérés positifs sous la supervision de l'Institut d’économie rurale (IER).Avec ces résultats exceptionnels, les promoteurs visaient un coût d'investissement de 150 millions de dollars pour une production annuelle de 1.000.000 tonnes. Toutefois, avec l’avènement de la crise dans la zone, les ambitions ont été révisées autour de 25 millions de dollars (12,5 milliards de Fcfa).Le projet comporte également un important volet de développement communautaire doté d'un fonds d’un milliard de Fcfa et un autre axé sur la sécurité. Déjà, dans le cadre du premier volet, un forage amélioré a été déjà réalisé à Almoustrat en 2011 à la grande satisfaction des populations et des élus. En termes d’emploi, le projet va générer plus de 100 emplois.C’est une société d'exploration minière canadienne, Great Quest, qui s’occupe de ce grand projet. Elle travaille avec plusieurs partenaires locaux dont Sanghoy, Gnoumani SA, et vise à couvrir le marché sous régional en fertilisants agricoles avec une production annuelle estimée, au départ, à 100.000 tonnes d'engrais complexe (phosphate enrichi avec l'urée, potasse et les oligo-éléments comme le souffre).Selon les projections, l'usine sera implantée à Ségou, 4e région du Mali, et l'unité d'extraction à Bourem, région de Gao. A terme, le projet dont le démarrage des activités est lié l’amélioration de la situation sécuritaire dans la partie septentrionale, va contribuer significativement à l'atteinte de la sécurité alimentaire, au programme de développement et de relance des activités économiques au nord.La société qui a reçu la visite du ministre malien des Mines, Cheickna Seydi Ahamadi Diawara, le 7 mai dernier, s’est dite disponible, compte tenu du potentiel important, à accueillir d'autres investisseurs ou apports financiers.

Par Daouda Tougan Konaté (Bamako, correspondance)
Le 10/05/2016 à 18h37