Vidéo. Mali: voici les enjeux de la filière de l’anacarde

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Le 24/03/2020 à 16h05, mis à jour le 24/03/2020 à 16h35

VidéoLa culture, la collecte et la commercialisation de l’anacarde occupent de nombreux travailleurs et entrepreneurs au Mali. Toutefois, cette filière est encore peu organisée. Pour y remédier, l’ONG Malifolcenter a mis en place un groupement inter-professionnel pour mieux l'organiser.

En Afrique de l'Ouest, le Mali est aujourd'hui l'un des principaux producteurs d’anacarde, ou noix de cajou (Anacardium occidentale, de sa dénomination scientifique). Le pays est certes loin des performances du leader de la filière, la Côte d'Ivoire, premier producteur mondial de noix de cajou, mais la culture de ce petit arbre gagne du terrain dans le pays.

Originaire des zones tropicales d'Amérique du Sud, l'anacardier avait été introduit pour la première fois au Mali au début des années soixante, avec de premières pousses d'anacardiers venues du Brésil.

La noix de cajou est aujourd'hui principalement cultivée dans trois régions du pays: Kayes, Sikasso et Koulikoro.

Toutefois, jusqu’à présent, les exploitations de noix de cajou réparties sur ces trois régions l'étaient sur de petites plantations, et les agriculteurs ne disposaient que d'outils rudimentaires, ce qui ne permet pas encore aux exploitants de ces parcelles de générer à partir de cette activité des revenus intéressants pour eux, comme pour l'ensemble des professionnels qui agissent à différentes étapes de la chaîne de la valeur de cette filière.

Ibrahim Togola, président de l’ONG Malifolcenter, a mis en place le cadre nécessaire à l'instauration d'un premier groupement interprofessionnel pour l'ensemble des travailleurs qui agissent sur la filière de l'anacarde, afin de mieux la réorganiser. 

Cette réorganisation, actuellement en cours, pourra, à terme, permettre à la production et à la transformation des noix de cajou maliennes de jouer un rôle socio-économique important pour l'ensemble des populations des régions de Kayes, Sikasso et Koulikoro. Voici les explications de Ibrahim Togola sur les principaux enjeux de cette réorganisation de la production d’anacarde au Mali.

Par Diemba Moussa Konaté (Bamako, correspondance)
Le 24/03/2020 à 16h05, mis à jour le 24/03/2020 à 16h35