Face aux impacts économiques de la pandémie du Covid-19, les pays africains ont sollicité une annulation de leurs dettes. Toutefois, ils n’ont pu obtenir qu’une suspension des remboursements du principal et des intérêts de la dette au titre de l’année 2020 auprès du G20.
Dans ce cadre, le Club de Paris, un groupe informel de créanciers publics, a décidé d’un moratoire sur la dette de plusieurs États. Le Mali a été le premier à en bénéficier.
Certains spécialistes estiment que du point de vue macro économique, ce moratoire est important pour l’économie malienne. Une économie qui est caractérisée par une faible productivité et une dépendance forte à l’extérieur, avec une balance commerciale déficitaire.
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Pour le Mali, ce report de paiement permettra d’économiser un montant évalué à 23 milliards de francs CFA, dont le paiement sera échelonné sur quatre ans à partir de la fin de la suspension du service de la dette.
En 2018, l’encours de la dette extérieure se décomposerait comme suit: 1.519,274 milliards de francs CFA de dette multilatérale (soit 79,8%), 384,60 milliards de dettes bilatérales (soit 20,2%).
Les principaux créanciers du Mali à la fin 2018 sont : la Banque Mondiale (IDA, 46,3%), le FAD (19,8%), la Chine (12,5%), la BID (5,5%), l’Inde (3,2%), l’AFD (3%), le FIDA (2,1%), ainsi que la BADEA (1,9%).