Vidéo. Le Nopel, une machine à voter "made in Mali"

Le360 / Diemba Moussa Konaté

Le 18/10/2021 à 11h25, mis à jour le 18/10/2021 à 13h43

VidéoDepuis 2018, le Mali fait face à une crise post-électorale dont sa gestion s’est soldée par deux putschs successifs. La communauté internationale fait pression sur le gouvernement de Transition pour l'organisation d'élections et cette machine à voter pourrait être d'un grand secours.

Si l'on remonte aux premières revendications qui finiront par faire chuter le président Ibrahim Boubacar Keïta, on peut se rendre compte que la crise que connaît aujourd’hui le Mali a pour origine la mauvaise organisation des élections.

"C’est pour donner plus de crédibilité et de transparence aux futurs scrutins au Mali que j'ai inventé cet appareil baptisé Nouveau procédé électoral (Nopel)", confie Alpha Sidiki Cissé. Selon lui le Nopel "permet de garder le secret du vote, de réduire les infractions en matière électorale, ainsi que le coût des élections".

Outre le coût global qui pourrait baisser de 2 milliards de Fcfa, l'inventeur liste une série d'autres avantages dont la lutte contre le favoritisme de certains candidats.

A travers ce nouveau dispositif électoral, intégralement mécanique, breveté à l’organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI), en mars 2005, le Malien Alpha Sidiki Cissé veut s’inspirer de l’exemple gambien pour faire du Mali un modèle de réussite en matière d’organisation des élections. Le nouveau procédé électoral est un dispositif qui a une forme circulaire métallique sur lequel se trouvent la photo et le logo de tous les candidats à l’élection présidentielle ou aux législatives.

L’appareil comprend un isoloir et un encrier. L’électeur entre dans le bureau de vote, prend un bulletin qui ne porte que le numéro, il va faire son vote sur la machine où il y a tous les candidats en face. Il tourne le disque métallique sur lequel, il voit tous les candidats et il fait son choix.

De plus, le dispositif permet d'éviter le double vote parce qu'un système d’alarme, installé dans tous les bureaux de vote, permet de dénoncer ceux qui veulent utiliser la même identité dans deux bureaux différents.

La machine permet de transmettre à l’administration, en temps réel, les résultats provisoires du vote. Selon son inventeur, s'il était adopté, le Nopel "permettrait à l’Etat malien de gagner en crédibilité, en bonne gouvernance et à maintenir la confiance entre les gouvernants et les gouvernés".

Par Diemba Moussa Konaté (Bamako, correspondance)
Le 18/10/2021 à 11h25, mis à jour le 18/10/2021 à 13h43