Les membres de la Commission nationale de désarmement, de démobilisation et de réinsertion (CNDDR) se sont retrouvés à pied d’œuvre à Bamako, la capitale malienne, durant la semaine dernière, pour lancer les travaux du projet de réinsertion des ex-combattants au Mali.
Financé par la Banque mondiale en collaboration avec la MINUSMA et l’État malien à hauteur de 30 milliards de francs CFA, ce projet concerne 10 000 individus.
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Dans un premier temps, sa mise en œuvre concernera quelque 4000 ex-combattants qui seront désarmés, démobilisés, cantonnés et réinsérés dans des activités régénératrices de revenus. Leur "cantonnement est un préalable indispensable à la réussite du processus de DDR", insiste Mohamed Issouf Ag Alhass, représentant de la Plateforme des mouvements de l'Azawad, pro-gouvernementale. Dans un second temps, 6000 autres ex-membres de la rébellion seront concernés.
La deuxième composante concerne la mise en oeuvre effective du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC), dont le rôle est d'organiser des patrouilles mixtes composées de soldats des forces armées maliennes (FAMA) et d'ex-rebelles. Une enveloppe de 4 milliards de francs est prévue pour le financement de ce volet de l'accord d'Alger.
Toutefois, la réussite de ce projet dépend de plusieurs facteurs. En premier lieu, l'opérationnalisation du MOC dans les meilleurs délais requiert l'implication et la bonne volonté des différents partenaires de l'Accord. Les mouvements signataires doivent également soumettre des listes de leurs combattants par site de cantonnement. Enfin, des sites de cantonnement simplifiés doivent être aménagés dans plusieurs localités du centre et du nord du Mali comme Takalout, Hanoka, Goundam, Léré, Gossi, Koro et Douentza.