Vidéo. Mali: les syndicats en colère contre le président Bah Ndaw pour ses propos tenus en Côte d'Ivoire

Le360 / Diemba Moussa Konaté

Le 17/12/2020 à 14h44, mis à jour le 18/12/2020 à 15h04

VidéoLes syndicalistes maliens sont très remontés contre le président la de transition, Bah N'Daw, qui a tenu des propos critiquant la grève actuellement en cours au Mali. Il s'exprimait à Yamoussoukro en marge de l'investiture de son homologue ivoirien réelu pour un 3ème mandat.

Ayant pris part à l’investiture du président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, le 14 décembre dernier, le président de la transition au Mali, Bah N'Daw, a rencontré les ressortissants maliens à Yamoussoukro pour s’entretenir avec eux sur les difficultés de l’heure dans son pays et particulièrement la grève de l’Union des travailleurs du Mali en cours dans le pays. Dans une vidéo où il s'exprime en Bambara, langue la plus parlée du Mali, il critique la conscience civique de certains, notamment les syndicats qui appellent à la grève.

Lors de cette rencontre avec les Maliens de Côte d’Ivoire, le président Bah N'Daw a tenu à faire taire ses détracteurs qui prédisent sa démission. «Je ne démissionnerai pas cette fois-ci», a-t-il lâché face à ses compatriotes. Il rappelle ainsi la démission des autorités de la transition lors du coup d'Etat de 2012.

Faisant référence à son ancienne vie dans l'armée, il affirme être "un civilo-militaire". "J’ai été choisi à cause de mon comportement. Nous allons nous assumer jusqu’au bout", a-t-il dit.

"Avec l’état actuel du Mali, comment quelqu’un qui jouit de toutes ses facultés mentales peut parler de grève, a fortiori, partir en grève", s’interroge le président N'Daw. Il cite particulièrement la grève illimitée des administrateurs civils. Suite à ces propos, l’UNTM a décidé de quitter la table des négociations.

Les administrateurs civils, quant à eux, estiment que depuis son investiture, le président Bah N'Daw est en train de s’acharner contre eux. Pour eux, il n’est pas venu pour réussir la transition. C'est en tout cas ce que pense Ousmane Christian Diarra, le secrétaire général du Syndicat autonome des administrateurs civils.

Par Diemba Moussa Konaté (Bamako, correspondance)
Le 17/12/2020 à 14h44, mis à jour le 18/12/2020 à 15h04