Mali: Situation confuse, le Président Bah N'Daw et son Premier ministre conduits au camp de Kati

Bah N'Daw (m.) et Assimi Goita (dr.), les président et vice-président de la transition malienne.

Bah N'Daw (m.) et Assimi Goita (dr.), les président et vice-président de la transition malienne.. DR

Le 24/05/2021 à 20h03, mis à jour le 24/05/2021 à 20h16

Au Mali, plusieurs sources font état d'une situation des plus confuses, voire d'un coup d'Etat qui serait en cours actuellement. Les plus hautes autorités officielles du gouvernement auraient d'ores et déjà été arrêtées et conduites au camp militaire de Kati, qui est le siège des ex-putschistes.

Pour le moment, rien n'est confirmé, mais le Mali retient son souffle. En effet, de persistantes rumeurs relayées notamment par certains professionnels des médias font état d'un nouveau coup d'Etat en cours, environ 9 mois après celui qui avait fait chuter le président Ibrahim Boubacar Keïta.

Selon Radio France Internationale, "Peu après l’annonce du remaniement ministériel, des hommes armés se sont rendus au domicile officiel du Premier ministre, Moctar Ouane. Il a eu le temps de déclarer, au téléphone, la présence de militaires chez lui, "Des militaires actuellement chez moi. Ils sont en train de me conduire chez le président de la Transition", Bah N'Daw, avec lequel il partage un mur mitoyen.

Ainsi, auraient été arrêtés, selon Jeune Afrique, le président de la transition, Bah N'Daw, et le Premier ministre, Moctar Ouane. Ces derniers auraient été amenés au camp militaire de Kati à quelques encablures de Bamako.

Pour le moment, il n'y a aucune communication officielle venant d'éventuels nouveaux putschistes. Néanmoins, certaines sources contactées par Le360 Afrique, notamment un ex-ministre du précédent gouvernement, confirme bien que "Le président de la Transition, Bah N'Daw et le Premier ministre, Moctar Ouane, ainsi que le nouveau ministre de la Défense, le général de brigade Souleymane Doucouré ont été conduits sous bonne escorte à Kati (le camp militaire, Ndlr)".

Selon cette source, "certains officiers de l'ancien Comité national pour le salut du peuple (CNSP) n'ont pas apprécié d'avoir été écartés".

Pour sa part, l'ambassade des Etats-Unis a, dans un tweet, mis en garde les ressortissants américains "contre tout déplacement non essentiel" dans la capitale malienne en raison "d'activités militaires inhabituelles".

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 24/05/2021 à 20h03, mis à jour le 24/05/2021 à 20h16