Choguel Kokalla Maïga, à la tête d'un gouvernement dominé par les colonels auteurs de deux putsch en neuf mois, a reconnu la gravité d'une "période des plus critiques de notre histoire contemporaine". "Nous sommes engagés dans une véritable course contre la montre.
Les Maliens nous observent et comptent sur la réussite de cette transition qui, pour beaucoup d'entre eux, semble être celle de la dernière chance pour sauver la Nation", a-t-il dit à l'ouverture de ce conseil des ministres.
Maïga, nommé à son poste par le colonel Assimi Goïta, homme fort du Mali depuis août 2020 et désormais président de transition, a fixé pour priorités à son gouvernement "l'amélioration de la sécurité, les réformes politiques et institutionnelles, l'organisation d'élections crédibles" ou encore la prise en compte des demandes sociales.
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Il prend ses fonctions alors que le pays est aspiré depuis des années dans la tourmente des agissements jihadistes et des violences de toutes sortes. La crise sécuritaire va de pair avec de graves crises politique et sociale.
Maïga a promis de "créer les conditions" d'une réforme de la loi électorale, de poursuivre la révision de la Constitution, de mener une "lutte implacable contre la corruption", d'engager de "véritables poursuites judiciaires" contre les responsables des évènements de juillet 2020 quand plusieurs personnes avaient été tuées dans la contestation qui allait conduire au putsch renversant le président Ibrahim Boubacar Keïta en août.
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Il a dit vouloir procéder à une "relecture intelligente" de l'accord de paix signé en 2015 par une alliance d'anciens groupes armés indépendantistes touareg et nationalistes arabes qui avaient combattu les forces maliennes dans le Nord à partir de 2012, par le gouvernement malien et par une coalition de groupes armés loyale au pouvoir.
Les "principes fondamentaux" de cet accord politiquement important seront respectés, a-t-il dit en forme de gage apparent donné aux signataires, mais aussi aux partenaires étrangers du Mali.