Vidéo. Mali: réactions après le mandat d’arrêt international d'Interpol contre Karim Keita, fils de l’ex-président IBK

Le360 Afrique/Diemba

Le 07/07/2021 à 15h01, mis à jour le 07/07/2021 à 15h02

VidéoInterpol a lancé un mandat d’arrêt international contre le fils de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keita (IBK). Karim Keita doit répondre de ses actes à propos de l'affaire de disparition d’un journaliste d’investigation du quotidien «Le Sphinx». Les faits ont eu lieu il y a plus de 5 ans.

Interpol a émis lundi dernier, 5 juillet 2021, un mandat d’arrêt international à l’encontre de Karim Keita, fils de l’ancien président malien Ibrahim Boubakar Keita.

La notice rouge d’Interpol à l'encontre du fils de l'ex-président, actuellement en Côte d'Ivoire depuis que son père a été renversé, a été diffusée à la demande d’un juge d’instruction du tribunal de grande instance de la commune IV de Bamako.

Ce mandat d’arrêt avait été lancé contre lui après la disparition d'un journaliste d’investigation, qui travaillait pour le journal Le Sphynx. Birama Touré a disparu il y a plus de cinq ans.

La disparition du journaliste faisait suite à un article qu'il avait publié, concernant précisément Karim Keita, à une époque où son père, Ibrahim Boubacar Keita, était le président incontesté du pays. Selon les dirigeants de ce média, Birama Touré aurait été assassiné.

Karim Keita, qui clame son innocence, avait été convoqué par la justice malienne, il y a quelques années. Il avait invoqué à cette époque son statut de député et s'était donc réfugié derrière son immunité parlementaire pour ne pas avoir à répondre à cette convocation judiciaire.

L’affaire a connu un nouveau rebondissement sous les autorités de transition. La justice malienne estime détenir de nouveaux éléments qui nécessitent que l'intéressé soit entendu. 

Pour les Maliens, ce nouveau rebondissement de l’affaire du journaliste témoigne de la volonté des autorités de la transition d’asseoir une véritable justice, au service du peuple.

Ce mandat d’arrêt émis par Interpol est salué par l'ensemble des médias du pays, pour lesquels cette procédure est l’aboutissement d’un combat de longue haleine engagé par les journalistes depuis plusieurs années.

Par Diemba Moussa Konaté (Bamako, correspondance)
Le 07/07/2021 à 15h01, mis à jour le 07/07/2021 à 15h02